vendredi 29 janvier 2010

L’ISLAM A APPORTÉ LA PAIX ET L’HARMONIE

L'histoire a toujours témoigné de la paix, de la justice et de la tolérance dans les terres gouvernées par des musulmans qui se sont conformés au Coran. Les pratiques dans les pays conquis du vivant du Prophète Mohammed (pssl) sont des exemples très importants, et les gouverneurs intègres qui lui ont succédé, ont suivi ses pas et ne se sont jamais égarés de la morale coranique, établissant des sociétés paisibles. La vraie justice, la droiture et l'honnêteté décrites dans le Coran ont persisté au temps de ces gouverneurs, constituant un modèle exemplaire pour les générations futures.
La Palestine, et Jérusalem qui en est le cœur, où les adeptes des trois religions divines résident ensemble, sont importants dans le sens qu'ils montrent comment les musulmans ont amené la paix et la stabilité dans les terres qu'ils ont gouvernés. En fait, les musulmans ont apporté la paix et la tranquillité à Jérusalem et en Palestine au cours des 1400 dernières années.

La paix et la justice établies en Palestine
par le calife Omar
Jérusalem était la capitale des juifs jusqu'à l'an 71 après Jésus-Christ. Cette année-là, l'armée romaine organisa une grande attaque contre les eux. Elle les força à l'exil, non sans avoir fait preuve d'une rare sauvagerie. L'émigration juive s'accentuant, Jérusalem et ses alentours devinrent une terre abandonnée.
Toutefois, sous le règne de l'empereur romain Constantin, Jérusalem redevint un centre d'intérêt, notamment avec le développement du Christianisme. Les chrétiens romains construisirent des églises à Jérusalem. Les prohibitions appliquées aux juifs résidant dans la région furent supprimées. La Palestine demeura ainsi territoire romain (byzantin) jusqu'au 7ème siècle. Par la suite, les Perses s'emparèrent de la région pendant une courte période, pour en être plus tard dépossédés par les Byzantins.
Le tournant le plus important dans l'histoire de la Palestine a eu lieu en 638, quand elle a été conquise par les armées de l'Islam. Cela coïncida avec l'établissement d'une nouvelle période de paix et d'harmonie durables, alors que la Palestine était un champ de guerres, d'exils et de massacres depuis des siècles, subissant à chaque nouveau règne de nouvelles brutalités. L'arrivée de l'Islam marqua le début d'une période où les gens de différentes croyances pouvaient vivre en Palestine en paix et en harmonie.
La Palestine a été conquise par Omar, le deuxième calife succédant à notre Prophète (pssl). L'entrée du calife Omar à Jérusalem, la tolérance, la maturité et la bonté dont il fit preuve envers les gens de différentes croyances, inaugurèrent le bel âge qui commençait. L'historien et expert britannique du Moyen-Orient Karen Armstrong décrit ainsi la conquête de Jérusalem par Omar dans son livre intitulé Holy War:
Le calife Omar est entré à Jérusalem sur un chameau blanc, escorté par le magistrat de la ville, le patriarche grec Sophronius. Le calife leur a demandé immédiatement de l'emmener au Mont du Temple et là il s'est mis à genoux devant le lieu où son ami Mohammed avait fait son Voyage Nocturne, et il y a prié. Le patriarche observait ceci avec horreur: il pensait qu'il devait être l'Abomination de Désolation que le Prophète Daniel avait prédit l'entrée dans le Temple; il devait être l'Antéchrist qui annoncerait les derniers jours. Puis Omar a voulu voir les temples chrétiens et, quand il est arrivé dans l'église du Saint-Sépulcre, il était l'heure pour les musulmans de prier. Courtoisement, le patriarche l'a invité à prier dans cette église, mais Omar refusa tout aussi courtoisement. Il expliqua que s'il se mettait à genoux pour prier dans l'église, les musulmans voudraient commémorer l'événement en érigeant une mosquée à cet endroit-là, et cela signifierait qu'ils devraient démolir le Saint-Sépulcre. Au lieu de cela, Omar est allé prier à un endroit près de l'église. Aujourd'hui, en face du Saint Sépulcre se trouve une petite mosquée dédiée au calife Omar.
L'autre grande mosquée d'Omar a été érigée sur le Mont du Temple pour marquer la conquête musulmane, comme la mosquée al-Aqsa qui commémore le Voyage Nocturne de Mohammed. Pendant des années, les chrétiens avaient utilisé cet endroit du temple juif ruiné comme un dépôt d'ordures de la ville. Le calife a aidé les musulmans à se débarrasser des ordures avec ses propres mains et les musulmans y ont construit leurs deux temples pour établir l'Islam dans la troisième ville sainte islamique dans le monde.21
Avec la conquête de Jérusalem par les musulmans, la ville est devenue un refuge sûr où les trois religions ont coexisté en harmonie. John L. Esposito écrit:
Quand les armées arabes se sont emparées de Jérusalem, elles ont occupé un centre dont les temples avaient fait d'elle un lieu important de pèlerinage dans le Christianisme. Les églises et la population chrétienne furent laissées en paix. Les juifs auxquels les gouverneurs chrétiens avaient longtemps interdit d'y vivre, purent désormais y retourner, y vivre et faire leurs dévotions dans la cité de Salomon et de David.22
Quand le calife Omar est entré en Jérusalem, il a signé l'accord suivant avec le Patriarche de Jérusalem:
C'est la sécurité que Omar, le serviteur de Dieu, le commandeur des croyants, accorde au peuple d'Ælia. Il accorde à tous, qu'ils soient malades ou sains, la sécurité pour leurs vies, leurs biens, leurs églises et leurs croix ou pour ce qui concerne leur religion. Leurs églises ne seront pas changées en des logis, ni détruites; ni elles ni leurs appartenances ne seront en aucun cas diminuées, ni les croix des habitants ni aucun de leurs biens; ni une contrainte quelconque ne leur sera exercée en ce qui concerne leur foi, il n'arrivera pas non plus de mal à aucun d'eux.23
En bref, les musulmans ont apporté la civilisation à Jérusalem et à toute la Palestine. Ils mirent fin à la barbarie. Au lieu des croyances qui n'ont pas respecté les valeurs sacrées des autres peuples et qui ont tué les gens simplement à cause des différences de foi, la culture juste, tolérante et modérée de l'Islam y régna. Après la conquête de la Palestine par Omar, les musulmans, les chrétiens et les juifs vécurent sur la même terre en paix et en harmonie. Les musulmans n'usaient guère de la force pour convertir les gens à l'Islam. Bien au contraire, certains non-musulmans, comprenant que l'Islam était la religion véridique, se convertirent de leur propre chef.
La paix et l'harmonie en Palestine ont duré aussi longtemps que le gouvernement musulman dans la région fut en place. Cependant, à la fin du 11ème siècle, un envahisseur étranger entra dans la région et pilla cruellement la terre civilisée de Jérusalem, avec une sauvagerie jamais atteinte jusque-là. Ces barbares étaient les Croisés.

La sauvagerie des Croisés
Alors que les membres des trois religions vivaient en paix et en harmonie dans la Palestine, les chrétiens en Europe décidèrent d'organiser les Croisades. Après l'appel du Pape Urbain II le 27 novembre 1095 au Conseil de Clermont, plus de 100.000 personnes de toutes les régions de l'Europe se sont mises en route pour aller en Palestine afin de "libérer de la présence musulmane la Terre Sainte" et "trouver la richesse légendaire de l'Orient". Après un long voyage fatigant et beaucoup de pillages et massacres perpétrés contre les musulmans, ils sont arrivés à Jérusalem en 1099. La ville est tombée après un siège de presque cinq semaines. Le monde constata alors la sauvagerie inimaginable des Croisés. Tous les musulmans et juifs dans la ville ont été passés au fil de l'épée.
La paix et l'harmonie régnant en Palestine depuis l'époque d'Omar se sont achevés par un terrible massacre. Les Croisés violèrent toutes les lois éthiques du Christianisme, qui est une religion d'affection et de compassion, et répandirent la terreur au nom du Christianisme.

La justice de Saladin
L'armée barbare des Croisés a fait de Jérusalem sa capitale et y a établi un royaume latin dont les frontières s'étendaient de la Palestine à Antioche. Cependant, ce règne des Croisés ne dura pas longtemps. Saladin unit tous les royaumes musulmans sous son drapeau dans une guerre sainte et défit les Croisés à la bataille de Hattin en 1187. Les deux chefs de l'armée des Croisés, Renaud de Châtillon et le roi Guy, furent alors amenés à Saladin. Ce dernier exécuta Reynaud de Châtillon, bien connu pour la sauvagerie terrible dont il fit preuve à l'égard des musulmans, mais il laissa le roi Guy partir, lui qui n'avait pas commis les mêmes crimes. La Palestine connut une fois encore en cela l'exercice honnête de la justice.
Juste après Hattin, et le jour même où notre Prophète (pssl) avait été emmené de la Mecque vers Jérusalem en une nuit, le jour de l'ascension nocturne, Saladin est entré dans Jérusalem et a libéré cette ville qui était occupée depuis 88 ans par les Croisés. Lors de leur invasion, les Croisés avaient massacré tous les musulmans qui y vivaient. Aussi craignaient-ils d'être traités de manière identique par Saladin. Cependant, Saladin ne fit de mal à aucun chrétien dans la ville. Il a simplement commandé aux chrétiens (catholiques) latins d'abandonner la ville. On a permis aux chrétiens Orthodoxes, qui n'étaient pas parmi les Croisés, de vivre dans la ville et de s'adonner à leur guise à leurs pratiques cultuelles. Selon les mots de John L. Esposito, "l'armée musulmane était aussi magnanime dans la victoire qu'elle était tenace dans la lutte. Les civils étaient épargnés, les églises et les temples étaient en général laissés intacts… Saladin était fidèle à sa parole et compatissant pour les non-combattants."24
L'historien britannique Karen Armstrong décrit la deuxième conquête de Jérusalem de la façon suivante:
Le 2 octobre 1187, Saladin et son armée sont entrés dans Jérusalem en tant que conquérants et pendant 800 années, Jérusalem fut une ville musulmane... Saladin a tenu sa parole et a conquis la ville selon les idéaux islamiques les plus élevés. Il ne s'est pas vengé du massacre qui avait eu lieu en 1099; comme le conseille le Coran:

Patiente et ta patience ne peut se faire que par Dieu. Ne t'afflige pas sur eux. Et ne soit pas à l'étroit à cause de ce qu'ils intriguent. (an-Nahl, les Abeilles 16: 127)

il a mis fin à l'hostilité et au massacre:

Et combattez-les jusqu'à ce qu'il n'y ait plus d'hérésie et que la religion soit entièrement à Dieu seul. S'ils cessent, donc plus d'hostilités, sauf contre les injustes. Le mois sacré pour le mois sacré! – Le talion s'applique à toutes choses sacrées. Donc, quiconque transgresse contre vous, transgressez contre lui, à transgression égale. Et craignez Dieu. Et sachez que Dieu est avec les pieux. (al-Baqarah, la Vache 2: 193-194).

Aucun chrétien n'a été assassiné et il n'y a eu aucun pillage. Les rançons étaient délibérément très basses... Saladin a eu pitié de la situation difficile des familles qui étaient divisées et il a libéré plusieurs d'entre elles, comme le Coran le recommandait. Son frère al-Adil a été tellement affligé par la situation difficile des prisonniers qu'il a demandé à Saladin mille prisonniers qui seraient sous ses ordres, et il les a ensuite libérés. Les chefs musulmans étaient choqués de voir les chrétiens riches partir de la ville avec leurs biens, qui pouvaient pourtant être utilisés à racheter tous les prisonniers… Héraclius (le Patriarche) a payé sa rançon de dix dinars comme tous les autres et a même eu une escorte spéciale pour la protection de son coffre-fort rempli de trésors pendant son voyage jusqu'à Tyr. 25
En bref, Saladin et les musulmans sous son commandement ont été très cléments et justes envers les chrétiens. Non seulement les chrétiens, mais aussi les juifs, ont également bénéficié de la paix et de la sécurité avec la conquête de Jérusalem par les musulmans. Le célèbre poète espagnol juif Yehuda Al-Harizi exprima ses sentiments dans l'un de ses ouvrages:
Dieu a décidé que le sanctuaire ne resterait plus dans les mains des enfants d'Esau… donc à l'année 4950 de la Création (1190 après J.C.) Dieu a élevé l'esprit du prince des Ismaélites (Salah al-Din), un homme prudent et brave, qui est venu avec son armée assiéger Jérusalem, l'a conquis et annoncé dans tout le pays qu'il recevrait et accepterait tous les Enfants d'Ephraïm. Alors nous sommes venus de tous les coins du monde pour nous fixer ici. Maintenant nous vivons en paix. 26
Après Jérusalem, les Croisés ont continué leur barbarie et les musulmans ont continué leur justice dans les autres villes en Palestine. En 1194, Richard Cœur de Lion, grand héros dans l'histoire britannique, a exécuté 3.000 musulmans, parmi lesquels il y avait plusieurs femmes et enfants, dans le château d'Acre. Bien que les musulmans aient été témoins de cette sauvagerie, ils ne se sont jamais servis des mêmes méthodes. Ils ont obéi à l'ordre de Dieu:

Et que la haine d'un peuple ne vous incite pas à ne pas être équitables. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 8)

et ils n'ont jamais utilisé la violence contre les civils innocents. Ils n'ont jamais usé de la force quand ce n'était pas nécessaire, même contre les armées des Croisés qu'ils ont défaites.
La sauvagerie des Croisés et la justice des musulmans indiquaient encore une fois une vérité historique: un gouvernement établi selon les principes de l'Islam a permis aux gens de différentes fois de cohabiter ensemble en Palestine. Cela a été démontré pendant 700 années après Saladin, en particulier pendant la période ottomane.

Le gouvernement juste et tolérant de l'Empire Ottoman
En 1514, le Sultan Selim a conquis Jérusalem et ses alentours. Ce fut le début du règne ottoman qui durera environ 400 ans. Comme dans les autres États de l'Empire Ottoman, cette période a permis à la Palestine de jouir de la paix, de la stabilité et de la vie en commun de différentes croyances. L'Empire Ottoman était fondé sur un système appelé "système communautaire", qui a permis aux gens de différentes croyances de vivre selon leur foi et selon leur système juridique propre. Les chrétiens et les juifs, nommés "Gens du Livre" selon le Coran, ont trouvé la tolérance, la sécurité et la liberté sur les terres de l'Empire Ottoman.
Ceci s'explique essentiellement par le fait que l'Empire Ottoman, état islamique par excellence, n'a jamais forcé ses citoyens à adopter l'Islam. Au contraire, il recherchait la paix et la sécurité pour les non-musulmans, et s'employait à les gouverner de manière à être satisfaits du règne et de la justice islamiques.
Il en était différemment d'autres états. Le Royaume d'Espagne n'a jamais pu tolérer l'existence des musulmans et des juifs sur la Péninsule Ibérique et a infligé une grande violence aux deux communautés. Dans plusieurs autres pays européens, les juifs étaient opprimés en raison de leur religion (ils étaient notamment relégués et enfermés dans des ghettos), et parfois ils ont été victimes de massacres de masse (pogroms). Les chrétiens étaient intolérants même les uns envers les autres: le combat entre les protestants et les catholiques aux 16ème et 17ème siècles a noyé l'Europe dans le sang. La guerre de 30 ans entre les années 1618 et 1648 était le résultat de ce conflit catholique-protestant. À cause de cette guerre, l'Europe Centrale s'est transformé en un champ de bataille, et l'Allemagne à elle seule a perdu un tiers de sa population, soit 15 millions de victimes, lors de ces événements.
Il apparaît normal qu'en de telles circonstances l'Empire Ottoman fut à tous égards très humanitaire. Plusieurs historiens et scientifiques politiques ont attiré l'attention particulièrement sur ce fait. L'un d'eux est Edward Said, célèbre professeur et expert du Moyen-Orient à l'Université Columbia. Said, qui vient d'une famille chrétienne de Jérusalem, poursuit ses recherches aux États-Unis. Dans une interview publiée dans le journal Israélien Ha'aretz, il a recommandé le 'système communautaire ottoman' pour l'établissement d'une paix permanente dans le Moyen-Orient.
La minorité juive peut survivre de la façon dont les autres minorités ont survécu dans le monde arabe. Ceci a très bien fonctionné sous la domination de l'Empire Ottoman, grâce au système communautaire. Leur système semble beaucoup plus humanitaire que le système que nous avons actuellement.27
L'histoire indique que l'Islam est le seul système de croyances qui nous offre une façon juste, tolérante et compatissante de gouvernement dans le Moyen-Orient. La paix ottomane, qui s'est achevée avec le retrait de l'empire de la région, n'a pas encore trouvé de successeur.
Pour cette raison, la façon d'amener la paix dans le Moyen-Orient est d'introduire le modèle ottoman caractérisé par la tolérance et la modération, deux enseignements fondamentaux du Coran. L'Islam, correctement adopté, est la solution à toutes sortes de violences, de conflits, de guerres et de terreurs, et il est le garant de la paix, de la justice et de la tolérance.



LES VRAIES RACINES IDÉOLOGIQUES
DU TERRORISME: LE DARWINISME ET
LE MATÉRIALISME


Beaucoup de personnes croient que la théorie de l'évolution fut originellement proposée par Charles Darwin et qu'elle est basée sur des preuves, des observations et des expériences scientifiques solides. Cependant, le fondateur de cette théorie n'est pas Charles Darwin, et la théorie ne se base pas sur des preuves scientifiques. La théorie consiste en l'adaptation au monde naturel du dogme antique de la philosophie matérialiste. Bien qu'elle ne soit soutenue par aucune découverte scientifique, la théorie est aveuglément étayée au nom de la philosophie matérialiste.
Ce fanatisme a abouti à toutes sortes de désastres. Avec la diffusion du darwinisme et de la philosophie matérialiste qu'elle soutient, la réponse à la question: "Qu'est-ce qu'un être humain?" a changé. Les gens qui répondaient autrefois: "Les hommes ont été créés par Dieu et doivent vivre selon les valeurs morales qu'Il leur enseigne" ont commencé à penser que "l'homme s'est formé par hasard et est un animal dont le développement dépend d'une lutte pour sa survie au sein de la nature". Or, il y a eu un grand prix à payer pour cette tromperie. Les idéologies violentes comme le racisme, le fascisme, le communisme et plusieurs autres utopies mondiales barbares basées sur le conflit, se renforcèrent grâce à l'appui de cette mystification.
Cette partie du livre examinera le désastre causé au monde par le darwinisme et soulignera sa relation avec le terrorisme, un des problèmes globaux les plus importants de notre temps.

Le mensonge darwiniste: "la vie est un conflit"
Darwin a avancé une thèse fondamentale en développant sa théorie: "Le développement des êtres vivants dépend d'une lutte pour la survie. Cette lutte sera remportée par le plus fort et les faibles seront condamnés à la défaite et à l'extinction". Selon Darwin, la nature est le siège d'un combat impitoyable pour la survie, elle est le siège d'un conflit éternel. Le fort surpasse toujours le faible et cela rend possible le développement des espèces. Le sous-titre qu'il a donné à son livre The Origin of Species, résume clairement ce point de vue: "L'origine des espèces au moyen de la sélection naturelle, ou la conservation des races favorisées dans la lutte pour la survie".
En outre, Darwin a prétendu que "le combat pour la survie" pouvait s'appliquer aux groupes raciaux humains. Selon cette affirmation, "les races favorisées" sortiraient victorieuses de cette lutte. Cette race favorisée était, d'après Darwin, celle des Européens blancs. Les races africaines ou asiatiques, elles, seraient restées en arrière dans le combat pour la survie. Mais Darwin est allé encore plus loin et a prétendu que ces races perdraient bientôt complètement le combat pour la survie et disparaîtraient:
Dans une période future, pas aussi distante que des siècles, les races humaines civilisées vont certainement exterminer et remplacer les races sauvages dans le monde entier. Les singes anthropomorphes seront alors sans doute aussi exterminés. La rupture entre l'homme et ses alliés les plus proches sera alors plus grande. Elle séparera les hommes civilisés (encore plus civilisés que le Caucasien, nous l'espérons) des singes comme le babouin, plutôt que de séparer, comme aujourd'hui, le nègre ou l'Australien du gorille.28
L'anthropologiste indienne Lalita Vidyarthi indique comment la théorie de l'évolution de Darwin a entraîné le fait que le racisme a été accepté en tant que concept par les sciences sociales:
La théorie de la survie des mieux adaptés a été chaleureusement accueillie par les savants des sciences sociales de l'époque. Ils ont accepté l'idée que l'humanité ait traversé divers stades d'évolution dont le point culminant est la civilisation des blancs actuelle. Dans la deuxième moitié du 19ème siècle, le racisme a été accepté comme un fait par une grande majorité des scientifiques occidentaux. 29

La source d'inspiration de Darwin:
la théorie d'implacabilité de Malthus
La source d'inspiration de Darwin fut le livre de l'économiste anglais Thomas Malthus, An Essay on the Principle of Population (Un Essai sur le Principe de la Population). Malthus avait calculé que, abandonnée à elle-même, la population humaine augmenterait rapidement. Ainsi, seuls les désastres, la guerre et la famine permettraient de contrôler l'accroissement de la population. En d'autres termes, pour que certaines personnes puissent vivre, il était nécessaire que d'autres meurent. L'existence pouvait donc se résumer comme étant "un état de guerre permanent".
Au 19ème siècle, les idées de Malthus furent adoptées par un public assez large, particulièrement par les intellectuels européens de la classe supérieure. L'importance que l'Europe du 19ème siècle a attribuée à ces études de population est illustrée dans l'article Le tréfonds scientifique du programme de "purification de la race" des nazis écrit par Jerry Bergman:
Au début du 19ème siècle, les membres des classes dirigeante en Europe se sont réunis pour discuter du "problème de population" nouvellement découvert. Ils cherchaient à découvrir une façon de mettre en œuvre l'autorité malthusienne, en augmentant le taux de mortalité des pauvres: "Au lieu de recommander la propreté aux pauvres, nous devons les encourager à continuer leurs pratiques insalubres. Dans les villes, nous devons rendre les rues plus étroites, entasser plus de personnes dans les maisons et essayer de faire revenir la peste. Dans les campagnes, nous devons construire les villages près de mares stagnantes et encourager les foyers de peuplement dans tous les emplacements marécageux et malsains" etc.30
Grâce à cette politique cruelle, les faibles qui perdraient la lutte pour la survie seraient éliminés et la population pourrait rapidement s'équilibrer. Ce programme ayant pour but d'"écraser le pauvre", fut effectivement mis en œuvre dans l'Angleterre du 19ème siècle. L'industrialisation a encouragé le travail forcé d'enfants de huit ou neuf ans pendant 16 heures par jour dans des houillères. Des milliers sont morts à cause des mauvaises conditions. La lutte théorique pour la survie, nécessaire selon la théorie de Malthus, a condamné à la souffrance des millions de pauvres en Angleterre.
Sous l'influence de ces idées, Darwin a appliqué cette vue à la nature tout entière. Il a soutenu que cette guerre pour l'existence serait gagnée par le plus fort et le mieux adapté. Il a aussi souligné que la lutte pour la survie était une loi de la nature, permanente et invariable. En niant le concept de création, il a tenté d'inciter les gens à abandonner leurs croyances religieuses et cherché à se débarrasser de tous les principes moraux qui pouvaient constituer un obstacle à la "lutte pour la survie".
La dissémination de ces fausses idées qui ont mené les personnes à l'implacabilité et à la cruauté, a coûté cher à l'humanité au 20ème siècle.
Le rôle préparatoire du darwinisme pour la Première Guerre Mondiale
Comme le darwinisme a dominé la culture européenne, les effets de la "lutte pour la survie" ont commencé à émerger. Les nations coloniales ont commencé à présenter les peuples colonisés comme étant "des peuples primitifs à l'échelle de l'évolution", le darwinisme leur servant de justification. Le résultat politique du darwinisme le plus sanglant a été le déclenchement de la Première Guerre Mondiale, en 1914.
Dans son livre Europe Since 1870 (L'Europe depuis 1870), le célèbre professeur d'histoire britannique James Joll considère l'adhésion des chefs d'état européens au darwinisme comme étant l'un des facteurs menant à la Première Guerre Mondiale.
… il est important de réaliser comment la doctrine de la lutte pour l'existence et de la survie des plus adaptés fut prise au pied de la lettre par la majorité des leaders européens dans les années précédant la Première Guerre Mondiale. Par exemple, le chef d'état-major austro-hongrois, le Baron Franz Conrad von Hoetzendorff, a écrit dans ses mémoires d'après-guerre:
Les religions philanthropiques, les enseignements moraux et les doctrines philosophiques peuvent parfois servir à affaiblir la forme la plus brute de la lutte de l'humanité pour l'existence, mais ne réussiront jamais à l'empêcher d'être le fil conducteur du monde… Cela est en accord avec ce grand principe qui soutient que la catastrophe de la guerre mondiale est le résultat des forces motrices des États et des peuples, comme un orage qui doit par nature se décharger.
Dans ce contexte idéologique, il est plus facile de comprendre l'insistance de Conrad sur la nécessité d'une guerre préventive pour préserver la monarchie austro-hongroise.
Ces vues ne se trouvaient pas que parmi les sommités militaires; Max Weber, par exemple, était profondément concerné par la lutte internationale pour la survie. Kurt Riezler, assistant et confident du chancelier allemand Theobald von Bethmann-Hollweg, a écrit en 1914: "L'hostilité éternelle et absolue est fondamentalement inhérente aux relations entre peuples; de plus, l'hostilité que nous observons partout… n'est pas le résultat d'une perversion de la nature humaine, c'est l'essence du monde et la source de la vie elle-même.31
Friedrich von Bernhardi, général pendant la Première Guerre Mondiale, a fait une comparaison semblable entre la guerre et les lois de la guerre dans la nature. "La guerre", a déclaré Bernhardi, "est une nécessité biologique; elle est aussi indispensable que la lutte des éléments de la nature, elle permet de prendre une décision qui soit biologiquement juste, puisque ses décisions se trouvent dans la nature des choses".32
Comme nous venons de le voir, les penseurs, les généraux et les dirigeants européens qui pensaient que faire la guerre, verser du sang et infliger de la souffrance étaient une sorte de développement comme une loi immuable de la nature, furent tous responsables de la Première Guerre Mondiale. L'inspiration idéologique qui a entraîné la ruine d'une génération entière n'était rien d'autre que les concepts de Darwin comme celui de "la lutte pour la vie" et celui "des races favorisées".
La Première Guerre Mondiale a laissé derrière elle 8 millions de morts, des centaines de villes en ruines et des millions de blessés, mutilés, chômeurs et sans-logis. La cause fondamentale de la Deuxième Guerre Mondiale qui a éclaté 21 ans après, et qui a laissé derrière elle 55 millions de morts, était elle aussi basée sur le darwinisme.

Les lois de la jungle ont abouti au fascisme
Le darwinisme, qui a nourri le racisme au 19ème siècle, a également été le soubassement d'une idéologie qui a noyé le monde dans le sang au 20ème siècle: le nazisme.
Nous pouvons voir une intense influence darwiniste chez les idéologues nazis. Quand nous examinons cette théorie formée par Adolf Hitler et Alfred Rosenberg, nous tombons sur les concepts comme "la sélection naturelle", "l'accouplement sélectionné", et "la lutte pour la survie entre les races", qui sont répétés plusieurs fois dans The Origin of Species. Le titre du célèbre livre de Hitler, Mein Kampf (Ma lutte), fut inspiré de cette notion de combat darwiniste pour la survie, et du principe selon lequel la victoire est emportée par ceux qui sont les mieux adaptés. Il parle particulièrement de la lutte entre les races:
L'histoire culminera dans un nouveau millénaire de splendeur inégalée basé sur une nouvelle hiérarchie raciale prescrite par la nature elle-même.33
Au rassemblement du parti nazi à Nuremberg en 1933, Hitler a proclamé: "Une race supérieure se doit de soumettre une race inférieure… Ce droit, que nous observons dans la nature, peut être considéré comme l'unique droit concevable".34
Presque tous les historiens qui sont experts sur ce sujet acceptent le fait que les nazis étaient influencés par le darwinisme. Peter Chrisp, auteur du livre The Rise of Fascism, exprima ce fait de la façon suivante:
La théorie de Charles Darwin, qui soutenait que les hommes avaient évolué à partir des singes, fut d'abord ridiculisée quand elle fut publiée, mais elle a été par la suite généralement acceptée. Les nazis ont altéré les théories darwinistes, en les utilisant afin de justifier la guerre et le racisme.35
L'historien Hickman explique l'influence du darwinisme sur Hitler:
Hitler était un croyant fervent en l'évolution. Quelles que soient les complexités profondes de sa psychose, il est certain que son livre Mein Kampf expose plusieurs idées évolutionnistes, particulièrement la lutte pour la survie des plus adaptés et l'extermination des faibles, afin de former une meilleure société.36
Hitler, qui a soutenu ces vues, a mené le monde vers une violence jamais égalée. Plusieurs groupes ethniques et politiques, particulièrement les juifs, furent soumis à une terrible oppression et à des tortures dans les camps de concentration nazis. La Deuxième Guerre Mondiale, qui a commencé avec l'invasion des nazis, a causé la mort d'environ 55 millions de personnes. Derrière la plus grande tragédie de l'histoire du monde se trouve le concept de "la lutte pour la survie" du darwinisme.

L'alliance sanglante du darwinisme et du communisme
Les fascistes se trouvaient à l'aile droite du darwinisme social; l'aile gauche était occupée par les communistes, qui furent parmi les plus féroces défenseurs de la théorie de Darwin.
La relation entre le darwinisme et le communisme remonte aux temps anciens. Marx et Engels, les fondateurs du communisme, ont lu The origin of Species (L'origine des Espèces) de Darwin juste après sa publication, et ils ont éprouvé une admiration pour son approche de "la dialectique matérialiste". Les correspondances entre Marx et Engels ont montré qu'ils considéraient tous les deux la théorie de Darwin comme la base naturelle de l'idéologie communiste. Dans son livre intitulé The Dialectics of Nature (La Sialectique de la Nature), qu'il a écrit sous l'influence de Darwin, Engels a parlé de Darwin en termes élogieux et a apporté sa propre contribution à la théorie dans un article intitulé "La part jouée par le travail dans la transition du singe à l'homme":
Les communistes russes, qui ont emboîté le pas à Marx et à Engels, tels que Plekhanov, Lénine, Trotski et Staline, ont tous accepté la théorie de l'évolution. Plekhanov, considéré en tant que fondateur du communisme russe, a vu le marxisme comme l'application du darwinisme aux sciences sociales.37
Trotski a dit que "la découverte de Darwin est le plus grand triomphe de la dialectique dans le champ entier de la matière organique".38
L'éducation darwiniste a eu un rôle important dans la formation des cadres communistes. Les historiens indiquent comment Staline, tout jeune, a cessé de croire en Dieu et qu'il est devenu athée à cause du livre de Darwin.
Mao, qui a établi le règne communiste en Chine et tué des millions de personnes, a énoncé ouvertement que le socialisme chinois était fondé sur la théorie de l'évolution de Darwin.39
James Reeve Pusey, historien à l'Université d'Harvard, a parlé en détail de l'influence du darwinisme sur Mao et le communisme chinois, dans son livre intitulé China and Charles Darwin (La Chine et Charles Darwin).
En bref, il y a un lien fondamental entre la théorie de l'évolution et le communisme. La théorie prétend que les êtres vivants sont le produit du hasard, et forme ainsi un support soi-disant scientifique à l'athéisme. Le communisme, une idéologie athée, est donc étroitement lié au darwinisme. En outre, la théorie de l'évolution, qui prétend que le conflit (à savoir la lutte pour la survie) rend possible le développement de la nature, soutient le concept de la dialectique qui se trouve à la base du communisme.
Si nous pensons que ce concept communiste de "conflit dialectique" a provoqué la mort de 120 millions de personnes pendant le 20ème siècle, nous pourrons mieux comprendre la dimension du désastre causé au monde par le darwinisme.

Le conflit dialectique favorise la destruction
des sociétés plutôt que leur développement
Comme nous venons de le voir, le darwinisme soutient que la lutte parmi les êtres vivants stimule leur développement et il a obtenu une validité scientifique pour la philosophie du matérialisme dialectique.
Le matérialisme dialectique, comme son nom l'indique, est basé sur le concept du "conflit". Karl Marx, fondateur de cette philosophie, a répandu l'idée que "s'il n'y avait pas de lutte et d'opposition, tout demeurerait inchangé". Il a dit ailleurs: "La force est la sage-femme de toutes les sociétés anciennes enceintes d'une nouvelle société."40 Par ces mots, il a appelé les gens à la violence, à la guerre et à l'effusion du sang pour qu'ils puissent se développer.
La première personne à appliquer la théorie de Marx dans le domaine politique fut Lénine. Nourrissant l'idée que "le progrès est le produit du conflit des contraires", Lénine a affirmé que les gens qui avaient des idées opposées devaient être en conflit constant. Il a aussi déclaré à maintes reprises que ce conflit nécessitait l'effusion du sang, à savoir le terrorisme. Une pièce de Lénine, intitulée "La Guérilla" et qui fut publiée pour la première fois dans Proletary (le Prolétaire) en 1906, onze années avant la révolution bolchevique, révèle les méthodes terroristes qu'il avait adoptées:
Le phénomène qui nous intéresse est la lutte armée. Cette lutte est conduite par des individus et des groupuscules. Certains appartiennent à des organisations révolutionnaires, alors que d'autres (la majorité dans certaines parties de la Russie) n'appartiennent pas à des organisations révolutionnaires. La lutte armée poursuit deux objectifs différents, qu'il faut strictement distinguer: premièrement, cette lutte vise à assassiner les individus, les chefs et les subordonnés dans l'armée et la police; deuxièmement, elle vise à confisquer les fonds monétaires du gouvernement et des individus. Les fonds confisqués vont d'une part dans le trésor du Parti, d'autre part ils sont dépensés dans le but spécial de l'armement et de la préparation à un soulèvement, et d'autre part pour l'entretien des personnes actives dans la lutte que nous décrivons. 41
Au 20ème siècle, l'une des idéologies les plus connues à s'opposer au communisme était le fascisme. Cependant, le fascisme, bien que s'étant déclaré contre le communisme, a cru au concept de la lutte, tout comme le communisme. Les communistes pensaient qu'une lutte des classes était nécessaire; les fascistes ont simplement changé l'arène de la lutte, se concentrant sur l'idée de la lutte entre les races et les nations. L'historien allemand Heinrich Treitschke, l'une des sources les plus importantes pour les idées nazies et un raciste invétéré, a écrit: "Les nations ne pouvaient pas prospérer sans la compétition intense, comme la lutte pour la survie de Darwin."42 Hitler a aussi dit qu'il s'était inspiré du point de vue darwiniste sur la lutte:
Toute la nature est une lutte puissante entre la force et la faiblesse – une victoire éternelle du fort sur le faible. Il n'y aurait rien d'autre que la décadence dans toute la nature si cela n'était pas ainsi. Qui lutte survivra. Qui ne veut pas lutter dans ce monde où la lutte permanente est la loi de la vie, n'a pas le droit d'exister.43
Ces deux idéologies sociales darwinistes ont affirmé que la lutte et l'effusion du sang sont nécessaires pour renforcer une société; on sait pourtant bien ce qu'elles ont donné au 20ème siècle. D'innombrables personnes sont mortes; de nombreuses autres furent blessées ou mutilées; les économies de nations entières se sont effondrées; l'argent, autrefois dépensé pour la santé, la recherche, la technologie, l'éducation et les arts le fut pour acheter des armes, des bandages pour panser les blessures causées par ces armes, et pour restaurer les cités ruinées. Il est apparu avec le temps que la lutte et la terreur ne favorisaient pas le développement humain mais plutôt sa destruction.
Il y a certainement des contradictions dans le monde. Tout comme dans la nature il y a la lumière et l'obscurité, le jour et la nuit, le froid et le chaud, il y a des contradictions également dans la mise en pratique des idées. La contradiction dans les idées, cependant, ne nécessite pas le conflit. Au contraire, si ces contradictions sont abordées avec tolérance, paix, bienveillance, compassion et miséricorde, on peut aboutir à de bons résultats. Celui qui compare ses propres idées avec celles des autres peut les développer, ou encore voir ses défauts et les corriger. Ceux qui défendent des opinions opposées peuvent échanger des avis lors de conversations ou s'adresser des critiques constructives. Seuls les gens sincères, indulgents et humbles, qui se conforment à l'enseignement moral du Coran, peuvent adopter cette approche.
Tuer une personne ou lui nuire parce qu'elle défend des idées différentes, croit à une religion différente ou appartient à une race différente est un acte de cruauté. Pour cette raison seule, pendant toute l'histoire et dans le monde entier, les enfants de la même patrie ont lutté les uns contre les autres, se tuant sans pitié. Les peuples de différentes races et nationalités, y compris les femmes et les enfants, furent massacrés aveuglément. Seuls les gens qui n'ont pas de respect pour l'être humain et qui le considèrent comme un animal intelligent peuvent commettre de tels actes; il s'agit là des individus qui ne croient pas qu'ils rendront compte de leurs actions à Dieu.
La meilleure attitude à adopter envers les idées opposées est révélée dans le Coran. L'histoire a témoigné des chocs d'opinions et l'un des exemples les plus connus sur ce sujet est l'opposition entre le Prophète Moïse et son contemporain Pharaon. Malgré la cruauté et l'agressivité du Pharaon, Dieu a envoyé Moïse pour l'inviter à la religion de Dieu et Il a expliqué les méthodes que Moïse devait utiliser:

Allez tous deux vers Pharaon: il s'est rebellé, vraiment! Puis, adressez-lui, tous deux, une douce parole. Peut-être se rappellera-t-il ou craindra-t-il? (Ta-Ha, 20: 43-44)

Moïse s'est soumis au commandement du Seigneur et a communiqué à Pharaon la religion véridique. Il lui a patiemment expliqué tous les points, afin de mettre fin à son déni. Or il a affiché une attitude hostile contre le caractère noble et la patience de Moïse, menaçant de tuer lui et tous ceux qui partageaient ses idées. Mais ce ne fut pas l'attitude du Pharaon qui l'emporta; au contraire, lui et son armée périrent noyés. Moïse et son peuple ressortirent victorieux.
Comme cet exemple nous le montre, la victoire d'une idée et la lutte pour le développement n'aboutissent pas par l'hostilité ou l'agression. La rencontre de Moïse et de Pharaon fournit une leçon de l'histoire; ce ne sont pas les gens du camp de la lutte et de la cruauté qui furent victorieux mais plutôt ceux du camp de la paix et de la justice. La pratique de nobles principes moraux reçoit sa récompense dans ce monde aussi bien que dans l'au-delà.

Le darwinisme et le terrorisme
Comme nous l'avons déjà examiné jusqu'ici, le darwinisme est la source de multiples idéologies prônant la violence et qui ont mené l'humanité au désastre pendant le 20ème siècle. Le concept principal derrière cette compréhension et cette méthode est de "lutter contre ceux qui ne sont pas des nôtres". Il existe différentes croyances, perspectives mondiales et philosophies dans le monde. Il est donc naturel que toutes ces diverses idées aient des caractéristiques contradictoires. Celles-ci peuvent se considérer de deux manières:
1- Elles peuvent respecter l'existence de la différence et essayer d'établir un dialogue avec autrui, en se servant d'une méthode humaine. En effet, cette méthode se conforme à la morale coranique.
2- Elles peuvent lutter contre autrui et essayer de se procurer un avantage en leur nuisant, en d'autres termes, se comporter de manière animale. C'est la méthode employée par le matérialisme, à savoir l'athéisme. L'atrocité appelée terrorisme est donc le résultat de cette deuxième perspective.
Quand nous prenons en considération la différence entre ces deux approches, nous pouvons voir que le concept "l'homme est un animal qui combat" imposé par le darwinisme au subconscient des gens est particulièrement influent. Peut-être la plupart des gens et des groupes qui ont choisi la voie du conflit n'ont-ils jamais entendu parler du darwinisme ni de ses principes. Cependant, ils acceptent une idée dont l'origine philosophique est basée sur le darwinisme. Ce qui les a conduit à y croire fermement, ce sont les slogans darwinistes, tels que "seuls les forts survivent dans ce monde", "le grand poisson avale le petit poisson", "la guerre est une vertu" et "l'homme progresse en luttant". Sans le darwinisme, ce ne sont que des slogans vains et il ne reste plus qu'une philosophie de conflit.
Les trois religions divines en lesquelles la majorité de l'humanité croient, l'Islam, le Christianisme et le Judaïsme, nient la violence. Elles visent à apporter la paix et l'harmonie au monde et s'opposent au meurtre des innocents et à la cruauté et à la torture dans le monde. Le conflit et la violence, concepts anormaux et non désirés, violent la morale prescrite par Dieu. Cependant, le darwinisme définit le conflit et la violence en tant que concepts naturels et justifiés devant exister.
Pour cette raison, même si certaines personnes perpètrent des actes terroristes en se servant des concepts et des symboles de l'Islam, du Christianisme ou du Judaïsme, au nom de ces religions, elles ne peuvent jamais être considérées en tant que musulmans, chrétiens ou juifs. Elles adhèrent à l'idéologie darwiniste sociale, se cachant derrière le masque de la religion. Même si elles prétendent servir la religion, ce sont en réalité des ennemis de la religion et des croyants. C'est pourquoi elles commettent impitoyablement un crime interdit par la religion, de façon à noircir la religion aux yeux des gens.
La racine du terrorisme qui persécute notre monde de nos jours ne réside dans aucune des religions divines mais dans l'athéisme et ses manifestations: le darwinisme et le matérialisme.

Quiconque désire la paix doit reconnaître
le danger du darwinisme
La solution à la lutte contre un problème particulier réside dans l'élimination des idées qui causent ce problème. Par exemple, peu importe qu'une personne s'efforce à nettoyer son environnement des ordures puantes; les ordures continueront à puer. Toutes les solutions seront envisagées à court terme. La solution réelle réside dans la purification de la source d'ordures. Cela ressemble à élever des serpents venimeux dans une ferme, puis à les libérer et se demander par la suite pourquoi ils mordent les gens, essayant de les rassembler encore. Il faudrait pourtant ne pas les élever au début.
Par conséquent, dans la lutte contre le terrorisme, poursuivre les terroristes un par un et essayer de les rendre inefficaces ne fournit pas de solution viable et permanente. La seule façon d'éradiquer complètement le fléau du terrorisme de la surface de la terre est d'identifier la source principale qui nourrit les terroristes et de la détruire. Cette source relève d'idéologies erronées et de l'éducation donnée à la lumière de ces idéologies.
De nos jours, dans presque tous les pays du monde, le darwinisme est incorporé dans les programmes scolaires et il est considéré en tant que fait scientifique. On n'enseigne pas aux jeunes qu'ils sont créés par Dieu, qu'ils sont dotés d'un esprit, d'une sagesse et d'une conscience. Ils ne savent pas qu'ils rendront des comptes pour leurs actions le jour du Jugement et donc seront punis dans l'enfer ou récompensés par le paradis pour l'éternité. Au contraire, on leur apprend qu'ils sont des créatures ayant pour ancêtres des animaux qui ont existé par des coïncidences. Sous l'influence d'un tel endoctrinement, ils se considèrent comme des êtres égarés qui ne sont pas responsables envers Dieu et pensent que le futur, à savoir leur survie, sera victorieux grâce à la lutte. Après cette étape, il devient plus facile de soumettre les gens à un lavage de cerveau, eux qui furent déjà endoctrinés durant leur vie scolaire, et de les transformer en des ennemis cruels de l'humanité prêts à tuer des enfants innocents. De telles personnes peuvent facilement être attirées par une idéologie déviante; elles peuvent agir sous l'effet du conditionnement des terroristes et s'engager dans des actes cruels et violents. Les groupuscules terroristes communistes, fascistes ou racistes qui existent depuis le 19ème siècle sont les produits de ce genre de système d'éducation.
Le second mal causé par ce système d'éducation est d'éloigner l'éducation de la religion, limitant de ce fait la sphère de la religion au monde des gens sans éducation. Donc, alors que ceux qui sont éduqués sont complètement inconscients de la religion à cause de l'instillation darwino-matérialiste, la religion devient le propre des incultes. Cela favorise le développement des superstitions et des idées erronées et permet à ceux qui avancent des vues contraires à la religion au nom de la religion de prendre facilement le contrôle.
Les récents événements du 11 septembre en sont un exemple frappant. Personne qui craint Dieu, qui L'aime et s'attend à rendre des comptes pour ces actes dans l'au-delà ne peut commettre des crimes qui tueraient ou blesseraient des milliers de gens innocents, laissant des milliers d'enfants orphelins. Un tel individu sait qu'il rendra des comptes pour toutes les personnes qu'il aura soumises à la cruauté, et que chacune d'elles sera un sujet d'angoisse pour lui dans l'enfer.
Pour conclure, le moyen d'arrêter les actes terroristes est de mettre fin à l'éducation darwiniste-matérialiste, d'enseigner aux jeunes un programme d'éducation en accord avec les découvertes scientifiques véridiques et de leur instiller la crainte de Dieu et le désir d'agir avec sagesse et minutie. Le fruit d'une telle éducation sera la formation d'une communauté composée de gens paisibles, dignes de confiance, cléments et tolérants.



CONCLUSION:
RECOMMANDATIONS AU MONDE OCCIDENTAL ET AUX MUSULMANS


A ujourd'hui, le monde occidental s'inquiète des organisations qui recourent à la terreur sous le couvert de l'Islam, et cette inquiétude est justifiée. Il est évident que ceux qui perpètrent cette terreur et leurs défenseurs doivent être jugés selon les critères juridiques internationaux. Cependant, il faut poursuivre des stratégies à long terme pour découvrir des solutions viables à ces problèmes.
Les affirmations avancées dans tout le livre révèlent que la terreur n'a pas de place dans l'Islam et que c'est un crime perpétré contre l'humanité. Elles mettent au jour la nature contradictoire du concept de "la terreur islamique". Cela nous fournit un point de vue important:
1) Tous les pays doivent agir avec précaution, sensibilité et sagesse. Le scénario lugubre exposé avec "le conflit des civilisations" est préjudiciable au monde entier, et personne n'en retirera de bénéfices. Les membres de la communauté mondiale doivent saisir l'occasion d'apprendre à vivre côte à côte en harmonie, en apprenant les uns des autres, en étudiant l'histoire, la religion, l'art, la littérature, la philosophie, la science, la technologie et la culture des autres, permettant ainsi d'enrichir leurs vies.
2) Il faut favoriser les activités pour présenter le vrai Islam. La solution pour combattre les factions radicales dans les pays islamiques ne doit pas être "la sécularisation obligatoire". Au contraire, une telle politique provoque encore davantage la réaction des masses. La solution réside dans la diffusion du véritable Islam et du modèle de musulman qui embrasse les valeurs morales coraniques telles que les droits de l'homme, la liberté, la haute moralité, la science, la spiritualité, l'esthétique, qui offrent le bonheur et la félicité à l'humanité. Les musulmans doivent pratiquer et communiquer les valeurs morales recommandées par le Coran et exemplifiées par Mohammed, le Messager de Dieu. Ils ont la responsabilité de sauver l'Islam des mains de ceux qui l'appliquent mal (ce qui est à l'origine de la conception erronée de l'Islam) et de le remettre dans les mains de ceux qui se conforment aux vertus islamiques et à l'exemple du Prophète Mohammed (pssl).
3) Les sources du terrorisme sont l'ignorance et la bigoterie et l'antidote est l'éducation. Il faut expliquer aux cercles qui éprouvent de la sympathie pour le terrorisme que la terreur est absolument contraire à l'Islam et qu'elle ne sert qu'à nuire à l'Islam, aux musulmans et à l'humanité.
4) Nous devons formuler des solutions culturelles à long terme afin de combattre le terrorisme, lui qui prend ses racines dans les idéologies communistes, fascistes et racistes. De nos jours, dans tous les pays du monde, les préceptes darwinistes forment la base du système éducatif. Cependant, comme nous l'avons souligné plus haut, le darwinisme est une idéologie erronée qui considère l'homme comme un animal développé luttant pour survivre, ce point constituant le fondement similaire de toutes les formes du terrorisme. Une idéologie qui prédit que seuls les forts survivront, et qui considère la guerre comme une vertu, ressemble à un marais énorme qui ne cesse de causer des désastres au monde. Cela étant le cas, outre les mesures juridiques et autres qui seront prises pour lutter contre le terrorisme, il faut également lancer une campagne d'éducation vigoureuse au niveau mondial. La révélation du visage réel de la déception darwiniste et matérialiste et l'enseignement de bonnes valeurs communiquées par Dieu doivent constituer les fondements de cette éducation. On ne peut atteindre la paix et la stabilité que grâce aux valeurs de la vraie religion. Il n'est pas possible de délivrer le monde du désastre sans drainer le marais.
Nous espérons que ces mesures aideront à purger le monde du terrorisme et de toutes les structures fanatiques, brutales et barbares. Avec la culture chrétienne qu'ils représentent, les États-Unis qui se définissent comme étant "une nation sous l'autorité de Dieu", doivent être l'ami des musulmans. Dans le Coran, Dieu attire l'attention sur ce fait et nous informe que les chrétiens sont:

À coup sûr les amis les plus proches des croyants sont parmi ceux qui disent: "En vérité, nous sommes chrétiens." C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 82)

Dans l'histoire, certaines personnes ignorantes (les Croisés, par exemple) n'ont pas pu comprendre ce fait et ont causé des conflits entre les deux religions. Pour empêcher la répétition de ce même scénario, qui est propagé avec des slogans tels "Le conflit des civilisations" ou "La guerre sainte contre l'Occident", les chrétiens et musulmans authentiques se doivent de s'unir et de coopérer.
Tous ces développements annoncent la bonne nouvelle que les gens comprendront mieux les valeurs islamiques et seront capables de se débarrasser des préjugés. Par la volonté de Dieu, le 21ème siècle sera l'époque où les gens reconnaîtront que la diffusion des valeurs de l'Islam est l'unique façon de faire régner la paix longtemps attendue sur cette planète.

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