vendredi 29 janvier 2010

INTRODUCTION

En tant que musulmans, nous condamnons fortement l'attaque terroriste contre les deux grandes villes des États-Unis d'Amérique le 11 septembre 2001, qui a causé la mort de milliers de gens innocents. Nous présentons nos condoléances au peuple américain. Ces attaques ont révélé au monde le problème fondamental de la véritable source du terrorisme. À cette occasion, il a été annoncé, partout, que l'Islam est une religion de paix et de tolérance, appelant les gens à la compassion et la justice. Plusieurs leaders mondiaux, notamment les responsables des principaux médias, les stations de télévision et de radio ont affirmé dans leur pays respectif que l'Islam dans sa vraie nature interdit la violence et ordonne la paix entre les gens et les nations. Les cercles occidentaux, bien informés du véritable Islam commandé par Dieu dans le Coran, ceux-là mêmes qui ont acquis une compréhension complète de cette religion, ont clairement remarqué que les mots "Islam" et "terreur" ne peuvent s'accorder. Les religions divines ne permettent en aucun cas la violence.
Ce livre confirme que la source de cette terreur que nous condamnons n'est certainement pas une religion divine et qu'il n'y a aucune place pour le terrorisme dans l'Islam. Cela est explicité dans la source principale qu'est le Coran et dans les pratiques de tous les gouvernants musulmans, parmi lesquels en premier lieu le Prophète Muhammad (pssl), que la paix soit sur lui.
Comme chacun le sait, depuis des siècles, divers actes de terrorisme sont perpétrés dans les différentes parties du monde par divers groupes pour différentes raisons. Parfois une organisation communiste, un groupe fasciste ou des factions radicales et séparatistes assument la responsabilité de ces actes. Alors que des pays comme les U.S.A. sont souvent la cible d'attaques perpétrées par des groupes racistes et marginaux, les pays européens deviennent la scène centrale d'actes terroristes. Le "17 novembre" en Grèce, la "RAF" (Fraction Armée Rouge) et les "Néonazis" en Allemagne, "l'ETA" en Espagne, les "Brigades Rouges" en Italie et nombre encore d'organisations cherchent à faire entendre leurs voix par la terreur et la violence en tuant atrocement des gens innocents et sans défense. Le terrorisme change avec les bouleversements dans le monde et intensifie ses actions au moyen des nouvelles technologies. L'internet favorise d'ailleurs considérablement l'influence des activités terroristes.
Outre les organisations terroristes occidentales nées aux États-Unis et en Europe, il en existe d'autres qui ont vu le jour au Moyen-Orient. On leur attribue certaines attaques un peu partout dans le monde. Cependant, il y a un point important que nous devons nous rappeler ici. Le fait que les terroristes soient d'obédience chrétienne, musulmane ou juive amène à véhiculer certaines idées fausses qui ne correspondent nullement aux religions révélées. Néanmoins, même si les terroristes sont des musulmans, leurs actes ne peuvent être qualifiés de "terreur islamique", pas plus qu'on ne qualifierait de "terreur juive" un acte terroriste perpétré par un criminel juif ni de "terreur chrétienne" s'il était par un chrétien. Le meurtre d'innocents au nom de la religion est inacceptable. Nous devons garder à l'esprit que, parmi ceux qui ont été tués à Washington ou à New York, il y avait des chrétiens, des juifs et des musulmans. Sans le pardon de Dieu, le meurtre est un grand péché qui conduit au supplice en enfer.
Les agresseurs usant d'une telle violence ne peuvent qu'avoir l'intention d'attaquer la religion elle-même. Il est possible qu'ils aient perpétré cet acte cruel pour discréditer la religion aux yeux des gens, pour faire dévier les gens de la religion et susciter la haine et la réaction contre les pieux. Chaque attaque faite au nom "de la religion" contre des innocents est en réalité une attaque contre la religion.
La religion ordonne l'affection, la miséricorde et la paix. La terreur est l'opposée de la religion; elle est cruelle, impitoyable, et implique le carnage et la misère. Cela étant, si l'on enquête sur ces criminels, on s'aperçoit que les origines du terrorisme doivent être cherchées plutôt dans l'incroyance que dans la religion. Les gens qui ont une vision fasciste, communiste, raciste ou matérialiste de la vie doivent être soupçonnés de criminels potentiels. Peu importe l'identité d'un terroriste, s'il peut tuer des gens innocents sans cligner de l'œil, il ne peut être un croyant. Il est un meurtrier qui ne craint pas Dieu et dont l'ambition principale est de verser le sang et faire du mal. Pour cette raison, "la terreur islamique", "la terreur juive", "la terreur chrétienne" sont des concepts tout à fait faux. Ni l'Islam, ni d'autres religions ne peuvent en aucun cas agréer la terreur. "La terreur" (c'est-à-dire les meurtres commis contre des innocents) est un grand péché selon l'Islam, et il est du devoir des musulmans d'empêcher ces actes et d'apporter la paix et la justice au monde.


LA SOURCE DE LA PAIX ET
DE LA SECURITÉ:
LA MORALE DE L’ISLAM


Certaines personnes qui prétendent agir au nom de la religion peuvent mal l'interpréter ou la pratiquer de façon incorrecte. C'est pourquoi, il serait faux de se faire une idée de cette religion en prenant celles-ci comme exemple. La meilleure façon de comprendre l'Islam est de se référer à sa source divine.
La source divine de l'Islam est le Coran, dont le modèle éthique est basé sur les concepts de la bonne moralité, de l'amour, de la compassion, de la miséricorde, de l'humilité, du dévouement, de la tolérance et de la paix. Un musulman qui vit selon ces préceptes moraux est délicat, affable, réfléchi, tolérant et digne de confiance. Il offre l'amour, le respect, la paix et une joie de vivre à ceux qui l'entourent.

L'Islam est une religion de paix
Le terrorisme, dans son sens le plus général, est la violence perpétrée contre des cibles non-militaires à des fins politiques. Autrement dit, il vise des civils tout à fait innocents, dont le seul crime, aux yeux des terroristes, est de représenter "l'autre côté". L'acte terroriste, dépourvu de toute justification morale, signifie la soumission des innocents à la violence. C'est "un crime commis contre l'humanité", tout comme les meurtres d'Hitler ou de Staline.
Le Coran est un guide pour l'humanité dans lequel Dieu ordonne à l'homme la bonne morale. À la base de cette morale se trouvent des concepts tels que l'amour, la compassion, la miséricorde, la tolérance et la justice. Le mot "Islam" a la même origine que "paix" en arabe. C'est une religion qui offre à l'humanité une vie de paix dans laquelle la miséricorde et la compassion éternelles de Dieu sont manifestes. Dieu invite tous les gens à adopter les préceptes moraux du Coran; c'est ainsi que seront établies la miséricorde, la compassion, la tolérance et la paix sur terre. Dans le verset 208 de la sourate al-Baqarah, cet ordre est donné:
Ô croyants! Entrez pleinement dans l'Islam, et ne suivez point les pas de Satan, car il est certes pour vous un ennemi déclaré.
Comme le rappelle ce verset, l'homme ne peut trouver le bien-être et le bonheur qu'en se conformant aux valeurs morales du Coran. Le musulman doit agir en bien et avec justice aussi bien envers les musulmans que les non-musulmans, protéger les faibles et les innocents et "empêcher la diffusion de la corruption sur terre". La corruption comprend toutes les formes d'anarchie et de terreur qui détruisent la sécurité, la paix et le bonheur des hommes. Nous lisons dans le verset suivant que "Dieu n'aime pas le désordre" (al-Baqarah, la Vache 2: 205).
Le meurtre d'un homme innocent est l'un des plus grands exemples de la corruption. Dieu répète dans le Coran ce qu'Il avait révélé aux juifs dans l'Ancien Testament:

… Quiconque tuerait une personne non coupable d'un meurtre ou d'une corruption sur la terre, c'est comme s'il avait tué l'ensemble de l'humanité. Et quiconque lui fait don de la vie, c'est comme s'il faisait don de la vie à tous les hommes. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 32)
Il est donc clair que tout crime, qu'il s'agisse de meurtre, de massacre ou, selon l'expression populaire, d'"attentats-suicides", constitue un grand péché. Dieu annonce la punition de cet aspect cruel du terrorisme dans la vie future:

Il n'y a de recours que contre ceux qui traitent les gens avec injustice et qui sèment illégalement sur terre agression et violence. Ceux-là auront un châtiment douloureux. (ash-Shura, la Consultation 42: 42)

Tout cela montre que commettre des actes de terreur contre les innocents est complètement contraire à l'Islam et qu'aucun musulman n'a le droit de perpétrer un tel délit. Au contraire, les musulmans se doivent d'empêcher les gens de commettre de tels méfaits, d'effacer "la corruption" de la surface de la terre et d'apporter la paix et la sécurité au monde entier. L'Islam ne peut jamais se réconcilier avec le terrorisme, au contraire il est la solution et la voie à la prévention du terrorisme.

Dieu condamne le mal
Dieu a commandé à l'humanité d'éviter le mal. Il a interdit l'oppression, la cruauté, le meurtre et les massacres. Ceux qui n'obéissent pas à Ses ordres suivent les pas de Satan et adoptent une attitude désapprouvée par Dieu:

Ceux qui dénoncent leur pacte avec Dieu après l'avoir engagé, et rompent ce que Dieu a commandé d'unir et commettent le désordre sur terre, auront la malédiction et la mauvaise demeure. (ar-Rad, le Tonnerre 13: 25)

Mangez et buvez des biens octroyés par Dieu; et ne semez pas le désordre sur terre. (al-Baqarah, la Vache 2: 60)

Et sur la terre, après qu'elle a été réformée, ne commettez pas le désordre. Et invoquez-Le avec crainte et enthousiasme. Oui, la miséricorde de Dieu est proche des gens de bien. (al-A'raf, les Limbes 7: 56)

Les gens qui croient prospérer par la corruption, le meurtre des innocents, la rébellion et l'oppression se trouvent dans l'erreur. Comme nous pouvons le constater, Dieu a interdit en Islam toutes sortes d'actes vils, y compris le terrorisme et la violence, et a condamné ceux qui perpètrent de tels actes:

Dieu ne fait pas prospérer l'action des fauteurs de désordre. (Yunus, Jonas, 10: 81)

Cependant à notre époque, la terreur, le génocide et les massacres sont monnaie courante aux quatre coins du monde: des personnes innocentes sont férocement tuées, des communautés se haïssent pour des raisons dérisoires et des pays sont noyés dans le sang. Ces différents événements ont lieu dans des pays aux cultures et structures sociales bien différentes les unes des autres. Pourtant, l'origine essentielle commune réside dans le fait de s'éloigner de la morale que la religion apporte et qui est fondée sur l'amour, le respect et la tolérance. Cette incroyance a pour résultat de former des masses qui ne craignent pas Dieu, qui ne croient pas qu'ils rendront des comptes dans l'au-delà et qui, par conséquent, se permettent de commettre facilement tout acte injuste, immoral et impitoyable.
Le Coran attire l'attention sur les hypocrites qui prétendent agir au nom de Dieu et de la religion, mais qui en fait perpètrent les délits maudits par Dieu. Un verset parle d'un groupe de neuf individus qui ont comploté pour tuer le Prophète (pssl) en jurant au nom de Dieu:

Il y avait dans la ville un groupe de neuf personnes qui mettaient le désordre sur terre au lieu de réformer. Ils dirent, jurant Dieu: "Très certainement, nous l'attaquerons de nuit, sa famille aussi. Ensuite très certainement nous dirons à son vengeur: 'Nous n'avons pas assisté à l'assassinat de sa famille. Et nous sommes, certes oui, des véridiques.'" Et ils conçurent un stratagème. Or Nous en fîmes autant sans qu'ils ne se doutent de rien. (an-Naml, les Fourmis 27: 48-50)

À l'instar de l'incident que révèle le Coran, des gens peuvent prétendre agir au nom de la religion et même prêter des serments au nom de Dieu, en usant de termes religieux pour se montrer pieux mais cela ne signifie guère qu'ils accomplissent des actions conformes à la religion. Au contraire, ce qu'ils commettent peut aller à l'encontre de la volonté de Dieu et de la morale de la religion. Ils "sèment le désordre et ne font rien de bon": ceux-ci ne peuvent donc pas être de vrais croyants et leur but n'est pas de servir la religion.
Il est impossible pour un homme qui craint Dieu et qui a adopté la morale islamique de soutenir la violence et la corruption et de prendre part à de telles actions. C'est pourquoi la vraie solution au terrorisme est l'Islam. Quand la morale vertueuse du Coran sera révélée aux gens, ils ne pourront plus assimiler l'Islam à ceux qui soutiennent ou rejoignent les groupuscules qui visent l'hostilité, la guerre et le chaos, car Dieu a interdit la corruption dans le Coran:

Et lorsqu'il est au pouvoir, il parcourt la terre pour y semer le désordre et saccager culture et bétail. Dieu n'aime pas le désordre! Et quand on lui dit: "Crains Dieu", un criminel orgueil s'empare de lui. L'enfer est son châtiment. Et certes, quel bien mauvais endroit de repos! (al-Baqarah, la Vache 2: 205-206)

Comme l'indiquent aussi les versets ci-dessus, il est hors de question qu'un homme qui a peur de Dieu puisse fermer les yeux au moindre acte qui nuira à l'humanité. Quant à un homme qui ne croit pas en Dieu et au jour dernier, il peut commettre facilement tout acte pensant qu'il n'aura de comptes à rendre à personne.
Pour délivrer le monde du fléau du terrorisme qui persiste de nos jours, il faut tout d'abord, au moyen de l'éducation, éliminer les croyances mécréantes déviantes qui opèrent sous le masque de la religion, et apprendre aux gens la crainte de Dieu et les véritables valeurs morales du Coran.

Dieu nous commande de faire le bien
Le musulman se conforme toujours aux ordres de Dieu, essaie méticuleusement de vivre selon la morale coranique, en paix et en harmonie. Il vise à apporter la beauté, le bonheur et le bien-être aux hommes. Le Coran indique sur ce sujet:
… Et sois bienfaisant comme Dieu t'a été bienfaisant. Et ne répands pas le désordre sur terre. Dieu, vraiment, n'aime pas les fauteurs de désordre. (al-Qasas, le Récit 28: 77)

Le but d'une personne qui embrasse la foi islamique est de gagner l'agrément, la miséricorde et le paradis de Dieu. À cette fin, il faut qu'elle fasse un effort sérieux et qu'elle adopte la morale qui plaira à Dieu dans ce monde. Les manifestations les plus évidentes de cette morale sont la pitié, la compassion, la justice, l'honnêteté, la clémence, l'humilité, le dévouement et la patience. Le croyant agit donc en bien envers les gens, cherche à accomplir de bonnes actions et diffuse la bonté. Dieu nous ordonne dans Ses versets:

Et Nous n'avons créé qu'avec vérité les cieux et la terre et ce qui est entre les deux. Oui, l'Heure doit vraiment venir. Pardonne donc de la belle manière. (al-Hijr, 15: 85)

… De la bonté envers vos parents, vos proches, les orphelins, les pauvres, le voisin apparenté et le voisin étranger, le proche compagnon et le voyageur et quiconque est esclave entre vos mains! Dieu n'aime pas, en vérité, l'incorrigible présomptueux, plein de vanité. (an-Nisa, les Femmes 4: 36)

Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 2)
Dieu veut donc que les croyants se comportent bien envers autrui, s'entraident dans l'accomplissement des bonnes œuvres et évitent les mauvaises actions. Il promet dans le verset suivant à "quiconque viendra avec un bienfait, à lui alors dix fois autant; et quiconque viendra avec un méfait, on ne lui paiera que son équivalent. Ils ne subiront en cela nulle injustice" (al-An'am, les Bestiaux 6: 160).
Dans Son livre, Dieu Se décrit comme Celui qui connaît bien "le contenu des poitrines" et Il interdit aux hommes de "faire le blâmable". Donc, celui qui porte le titre de "musulman", à savoir "celui qui se soumet à Dieu", fera de son mieux pour lutter contre le terrorisme.
Un musulman ne peut rester indifférent à ce qui se passe autour de lui et vivre selon la mentalité que "rien n'est important tant qu'il ne lui nuit pas". Il est le représentant de Dieu et l'ambassadeur du bien. Alors il ne peut jamais tolérer l'oppression et la terreur. Le plus grand ennemi du terrorisme qui tue les innocents est le musulman. L'Islam est contre toutes les formes de terrorisme et cherche à éviter ce barbarisme au niveau des idées. Il ordonne toujours que la paix et la justice règnent parmi les hommes et il interdit aux hommes le désordre, le conflit et la corruption.

Dieu nous commande la justice
La véritable justice selon le Coran exige l'absence de distinction entre les gens, la défense des droits de l'homme, la prévention de l'oppression et le soutien des persécutés contre les cruels. Il faut à cette fin, en prenant une décision dans une dispute, protéger les droits des deux parties, évaluer tous les aspects d'un incident, mettre les préjugés de côté et être objectif, honnête, tolérant, miséricordieux et compatissant. Par exemple, un homme qui ne juge pas les événements d'une manière modérée et qui est facilement dirigé par ses émotions, ne pourra pas prendre des décisions sages. Or, celui qui juge avec justice se doit de laisser tous ses sentiments et pensées de côté, de traiter également toutes les parties quand elles lui demandent de juger entre elles, de prendre toujours le parti du véridique et de ne jamais s'écarter de la voie de l'honnêteté et de la droiture. Il faut qu'il adopte complètement les valeurs morales du Coran de façon à défendre les intérêts de l'autre partie avant les siens et à préserver la justice, même si cela va à l'encontre de son propre intérêt.
Dans le 42ème verset de la sourate al-Ma'idah, la Table Servie, Dieu ordonne:

Si tu juges, juge alors entre eux en toute justice.
Dans un autre verset, Dieu commande aux croyants d'agir avec équité, même si cela va contre leurs intérêts:

Ô croyants! Rendez justice avec équité et soyez témoins pour Dieu, fût-ce contre vous-mêmes ou contre vos parents ou vos proches. Qu'il s'agisse d'un riche ou d'un besogneux, Dieu est plus apte à les prendre en considération. Ne suivez donc pas les passions pour être justes. Si vous louvoyez ou si vous devenez indifférents, alors oui, Dieu demeure bien informé de ce que vous faites. (an-Nisa, les Femmes 4: 135)

Le Coran décrit la justice en détail et informe les croyants sur l'attitude à adopter face aux événements et sur la façon d'exercer la justice. Cela est donc une grande facilité pour eux et une miséricorde de la part de leur Seigneur. C'est pourquoi les croyants sont responsables du règne de la justice parmi les hommes pour obtenir le consentement de Dieu et pour mener leur vie en paix et en sûreté.
La justice ordonnée par Dieu dans le Coran doit être assurée également pour tous les hommes, quelles que soient leur religion, leur langue, leur race ou origine ethnique. La justice coranique ne dépend pas de l'endroit, du temps ni des personnes. De nos jours, les gens subissent des traitements cruels et injustes dans le monde entier à cause de leur race ou de leur couleur.
Cependant, Dieu a créé les hommes en divers nations et tribus pour qu'ils se connaissent mutuellement et apprennent ainsi la culture, la langue, les traditions les uns des autres. Le but de cette création n'est ni la guerre ni le conflit mais une richesse culturelle. Cette diversité est une beauté de la création de Dieu. Sa taille ou la couleur de sa peau n'apportent aucune supériorité à un homme et ne peuvent être considérées comme une imperfection. Tous ces traits sont créés par la volonté de Dieu et ils n'ont aucune importance auprès de Lui. Un croyant sait bien que la supériorité ne vient que de la taqwa, c'est-à-dire la crainte de Dieu, et de la force de la foi. Cette vérité est ainsi évoquée dans la sourate al-Hujurat:

Ô humains! Nous vous avons créés d'un mâle et d'une femelle et vous avons répartis en nations et tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Certes, le plus noble d'entre vous, auprès de Dieu, c'est le plus pieux. Et Dieu est savant et bien informé, vraiment. (al-Hujurat, les Cloisons 49: 13)

Le concept de justice ordonné par Dieu exige donc une attitude équitable, tolérante et paisible envers chacun sans aucune discrimination entre les hommes.
La haine éprouvée contre un peuple n'empêche pas les croyants d'exercer la
justice
La haine et la colère sont des sources importantes du mal qui empêche les hommes de prendre des décisions justes, de raisonner avec le bon sens et de se conduire rationnellement. Il y a des gens qui peuvent facilement infliger toutes sortes d'injustices à leurs adversaires. Ils peuvent accuser ceux-ci de crimes qu'ils n'ont jamais commis ou faire de faux témoignages contre eux, même s'ils connaissent leur innocence. Les gens peuvent être assujettis à une oppression insupportable à cause d'une telle hostilité. Nombreux sont ceux qui refusent de se porter témoins en faveur des personnes avec qui ils ont des différends, bien qu'ils sachent qu'ils sont innocents, ou encore qui dissimulent les preuves mettant en lumière leur innocence. En plus, ils prennent plaisir à voir la misère et la souffrance des gens. Ils se soucient, d'autre part, de voir la justice exercée et l'innocence de ces gens prouvée.
Il est donc très difficile pour les individus de placer leur confiance en autrui dans les sociétés corrompues de notre époque. Chacun vit avec l'inquiétude du mal qui lui arrivera à cause d'un autre. Outre la perte de confiance mutuelle, ils perdent avec le temps les sentiments humains tels la tolérance, la compassion, l'amitié et la coopération, et commencent à se haïr.
Pourtant les sentiments d'un croyant envers une personne ou un peuple ne devraient jamais affecter la décision qu'il prend à leur sujet. Quel que soit le caractère ou l'attitude hostile de la personne en face, le croyant doit laisser ses sentiments de côté et se décider à agir avec justice, en ordonnant toujours le convenable. Ce qu'il éprouve contre cette personne ne voile jamais sa raison et sa conscience qui lui commandent toujours de se comporter conformément aux ordres et aux conseils de Dieu et de ne jamais dévier de la bonne morale. Tel est l'ordre du Seigneur aux croyants:

Ô croyants! Veillez avec loyauté et désintéressement à l'application de la loi et témoignez en toute justice. Et que la haine pour un peuple ne vous incite pas à ne pas être équitables. Soyez justes: cela est plus proche de la piété. Et craignez Dieu. Oui, Dieu est bien informé de ce que vous faites. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 8)

Comme le verset ci-dessus l'indique, celui qui craint Dieu affiche une attitude pleine de justice. Le croyant sait donc qu'il n'obtiendra l'agrément de Dieu qu'en agissant justement. Quiconque témoigne de cette bonne moralité aura confiance en cette personne, se sentira à l'aise près d'elle et se fiera à elle pour toutes les taches et responsabilités qu'elle assume. De telles personnes sont respectées même par leurs ennemis, et leur attitude peut mener les gens à avoir la foi en Dieu.

L'Islam défend la liberté de pensée
L'Islam est une religion qui encourage et garantit la liberté de vie, d'opinion et de pensée. Il interdit la pression et le conflit parmi les gens ainsi que la calomnie, le soupçon et même les mauvaises pensées à l'égard d'autrui. L'Islam a non seulement interdit d'exercer la terreur et la violence, mais également d'imposer quelque idée que ce soit à un autre être humain:

Pas de contrainte en religion! Car le bon chemin se distingue de l'errance... (al-Baqarah, la Vache 2: 256)

Eh bien, rappelle! Tu n'es là que pour rappeler. Tu n'as sur eux aucun pouvoir despotique. (al-Ghachiyah, l'Enveloppante 88: 21-22)

Forcer les gens à croire en la religion ou à la pratiquer va à l'encontre de l'esprit et de l'essence de l'Islam parce qu'il est nécessaire que la foi soit embrassée avec la volonté et la conscience libres. Naturellement, les musulmans peuvent inviter les autres à suivre les préceptes moraux enseignés par le Coran, mais ils ne se servent jamais de la contrainte. Ils expliquent les beautés de la religion à la lumière du verset:

Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle au sentier de ton Seigneur" (an-Nahl, les Abeilles 16: 25)
Mais ils gardent à l'esprit le verset:

Ce n'est pas à toi de les guider, mais à Dieu qui guide qui Il veut. (al-Baqarah, la Vache 2: 272)

De toute façon, un individu ne peut pas être incité à la pratique de la religion par la menace, la pression physique ou psychologique, ni par la promesse des privilèges mondains. Quand ils reçoivent une réponse négative, les musulmans disent:

À vous votre religion et à moi ma religion! (al-Kafirun, les Mécréants 109: 6)

Le monde contemporain est formé de sociétés qui incluent toutes sortes de croyances: le Christianisme, le Judaïsme, le bouddhisme, l'hindouisme, l'athéisme, le déisme et le paganisme. Les musulmans doivent être tolérants envers toutes celles-ci, quelle que soit leur nature, et agir de façon clémente, juste et humaine. La responsabilité qui incombe aux croyants est d'inviter les hommes à la beauté de la religion de Dieu par la voie de la paix et de la tolérance. C'est à eux de décider de vivre ou non selon ces vérités, d'y croire ou non. Forcer une personne à croire, lui imposer des idées est une attitude contraire à la morale coranique. En effet, Dieu rappelle aux croyants dans le Coran:

Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à être croyants? (Yunus, Jonas 10: 99)

Nous savons mieux que toi tout ce qu'ils disent et tu n'es nullement là pour les contraindre (à croire) par force. Mais, par le Coran, fais donc le rappel à celui qui craint Ma menace. (Caf, 50: 45)

Imaginons un modèle de société dans lequel la loi contraint les gens à pratiquer la religion. Un tel modèle de société est tout à fait contraire à l'Islam parce que la foi et le culte n'ont de valeur que s'ils visent le contentement de Dieu avec la libre volonté de l'individu. Dans ces conditions, chacun sera pieux du fait de la pression du système. Ce qui est acceptable du point de vue islamique est la pratique de la religion dans un milieu où la liberté de conscience est autorisée, dans le but d'obtenir l'agrément de Dieu.
L'histoire islamique regorge d'exemples de gouverneurs musulmans qui ont respecté toutes les religions et ont assuré la liberté religieuse. Thomas Arnold, missionnaire anglais qui travaillait au service de l'État Indien, décrivait ainsi l'aspect libéral de l'Islam:
Mais des tentatives organisées pour forcer les non-musulmans à accepter l'Islam ou d'une persécution systématique visant à détruire le Christianisme, nous n'entendons rien. Si les califes avaient choisi d'adopter ces méthodes, ils pourraient avoir balayé le Christianisme aussi facilement que Ferdinand et Isabelle ont repoussé l'Islam hors de l'Espagne ou que Louis XIV a rendu le Protestantisme illégal en France ou que les juifs ont été exclus de l'Angleterre pendant 350 années. Les églises orientales en Asie ont été entièrement isolées de la communion avec le reste de la chrétienté, où l'on ne trouvait personne qui lèverait un doigt en leur nom, en tant que communions hérétiques. La survie de ces églises orientales jusqu'à aujourd'hui est une preuve solide de l'attitude généralement tolérante des gouvernements mouhammédiens envers elles.1

Dieu condamne la mort d'innocents
Selon le Coran, l'un des plus grands péchés est de tuer un être humain qui n'a pas commis de crime:

... quiconque tue un être sans que ce soit pour meurtre ou pour corruption sur terre, c'est comme s'il avait tué l'humanité entière, et celui qui le fait revivre, c'est comme s'il faisait revivre l'humanité entière. En effet Nos messagers sont venus à eux avec les preuves évidentes. Et puis, voilà qu'en dépit de cela beaucoup d'entre eux se mettent à commettre des excès sur terre. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 32)

... ceux qui n'invoquent pas d'autre dieu avec Dieu et ne tuent pas la vie que Dieu a rendue sacrée, sauf à bon droit; qui ne s'adonnent pas à la fornication. Celui qui fait cela trouvera le salaire de son forfait. (al-Furqan, la Différenciation Absolue 25: 68)

Comme nous pouvons le voir dans les versets ci-dessus, ceux qui tuent des innocents sans raison sont menacés d'une punition sévère. Dieu a révélé que le meurtre d'une personne est un péché aussi grand que le meurtre de toute l'humanité. Celui qui respecte les prescriptions de Dieu ne fera pas de mal à un seul individu, encore moins à des milliers d'innocents. Ceux qui pensent qu'ils échapperont à la justice et à la punition ici-bas ne pourront jamais éviter les comptes qu'ils devront rendre à Dieu pour leurs actes au jour dernier. Aussi, les croyants qui savent qu'ils rendront des comptes à Dieu après leur mort seront très attentifs et sauront respecter les limites imposées par Dieu.

Dieu commande aux croyants
d'être compatissants et cléments
Dans le verset suivant, il est question de la morale musulmane:

Et être ensuite de ceux qui ont cru et qui se sont recommandés la patience et qui se sont recommandés la miséricorde mutuelle. Ceux-là sont les gens de la droite. (al-Balad, la Cité 90: 17-18)
Il apparaît ainsi que l'un des préceptes moraux les plus importants que Dieu a révélés à Ses serviteurs pour leur accorder Sa miséricorde et les guider au chemin du salut et du paradis, est de "s'enjoindre mutuellement la miséricorde"
La source de la vraie compassion est l'amour de Dieu. Cet amour crée une sympathie dans le cœur de l'homme envers les autres créatures de Dieu: celui qui aime Dieu éprouve une intimité pour ce qu'Il a créé. En raison de cet amour fort et de la fidélité que l'homme éprouve pour le Seigneur qui l'a créé ainsi que tous les autres hommes, il se comporte selon la morale vertueuse commandée dans le Coran envers autrui. Cette morale droite implique la véritable compassion. Ce modèle de comportement plein d'amour, de compassion et de dévouement est ainsi décrit dans les versets ci-dessous:

Et que parmi vous ceux qui jouissent de générosités et de largesses ne manquent pas de donner aux proches, aux pauvres et à ceux qui émigrent dans le sentier de Dieu. Qu'ils pardonnent et tournent la page! N'aimez-vous pas que Dieu vous pardonne, Dieu pardonne et Il est miséricordieux? (an-Nur, la Lumière 24: 22)

Ceux qui possédaient avant eux la maison de l'exil ainsi que la foi, aiment ceux qui émigrent chez eux, et ne ressentent dans leur propre cœur aucun sentiment d'envie pour ce que ces gens ont reçu. Ils leurs donnent de plus la préférence sur eux-mêmes, même s'ils sont dans le besoin. Et quiconque se garde de sa propre avidité, les voilà alors ceux qui réussissent. (al-Hashr, la Mobilisation 59: 9)

Ceux qui ont donné refuge et porté secours, ceux-là sont de vrais croyants. À eux, pardon et noble part. (al-Anfal, les Dépouilles 8: 74)

Adorez Dieu et ne Lui associez rien. De la bonté envers vos parents, les proches, les orphelins, les pauvres, le voisin apparenté et le voisin étranger, le proche compagnon, le voyageur et quiconque est esclave entre vos mains! Dieu n'aime pas, en vérité, l'incorrigible présomptueux, plein de vanité. (an-Nisa, les Femmes 4: 36)

Les aumônes sont pour les besogneux et pour les pauvres et pour ceux qui travaillent à leur collecte, et pour ceux dont les cœurs sont à gagner, et pour l'affranchissement des esclaves, et pour ceux qui sont lourdement endettés, et dans le sentier de Dieu, et pour le voyageur. C'est là un arrêté de Dieu et Dieu est Savant et Sage. (at-Tawbah, le Repentir 9: 60)

La forte morale des croyants provient donc de l'amour profond qu'ils ont pour Dieu. Grâce à leur dévotion envers Dieu, ils respectent méticuleusement les préceptes moraux du Coran. Ils ne demandent de faveur à personne en échange de la compassion dont ils font preuve et de l'aide qu'ils fournissent, et n'attendent même pas un remerciement. Ils ne visent qu'à obtenir le contentement de Dieu avec la bonne morale qu'ils pratiquent, car ils savent qu'ils seront interrogés au jour dernier. Dans le Coran, il y a de nombreux versets annonçant que l'enfer sera la demeure de ceux qui ignorent délibérément les ordres de Dieu:

Qu'est-ce qui vous a fait entrer dans Saqar? – Eux de dire: "Nous ne faisions pas partie des prieurs. Et nous ne donnions pas à manger au pauvre." (al-Muddaththir, Celui qui est revêtu d'une couverture 74: 42-44)

Qu'on le saisisse et qu'on l'enchaîne! Puis qu'on le jette dans la fournaise ardente. Ensuite qu'on l'attache avec une chaîne de soixante-dix coudées. Oui, il ne croyait pas en Dieu, le Très-Grand. Il ne poussait pas à nourrir le pauvre. (al-Haqqa, Celle qui est véridique 69: 30-34)

Vois-tu celui qui traite de mensonge le Jugement Dernier? Or, c'est celui qui repousse l'orphelin. Et qui n'incite point à nourrir le pauvre. (al-Ma'oun, l'Ustensile courant 107: 1-3)

… vous ne vous incitez pas entre vous à nourrir le pauvre (al-Fajr, l'Aube 89: 18)

Le musulman que décrit le Coran a une nature affectueuse et clémente. Il ne consentira jamais au terrorisme ni aux actes de violence visant les innocents. En fait, le caractère des terroristes est diamétralement opposé à la morale coranique car il s'agit là d'individus impitoyables, pleins de haine et de rancune contre le monde, qui veulent tuer, détruire et verser du sang.
Un musulman instruit selon l'enseignement moral du Coran se comporte envers chacun avec l'amour que l'Islam exige et montre du respect pour chaque idée. Il est conciliant face à tout événement, il atténue les tensions et restaure l'amitié. Dans les sociétés composées d'individus de ce type, la civilisation est plus développée, les mœurs plus nobles. La joie, le bonheur, la justice, la sécurité, l'abondance et la bénédiction sont plus présents que dans les nations les plus modernes du monde d'aujourd'hui.

Dieu commande la tolérance et la clémence
Le verset 199 de la sourate 7 (al-A'raf), qui parle de "pratiquer la pitié", exprime le concept de la clémence et de la tolérance, principes fondamentaux de l'Islam. Examiner l'histoire islamique permet de comprendre clairement comment les musulmans ont établi ces valeurs morales coraniques dans leur vie sociale. Au fur et à mesure de leur conquête, les musulmans ont instauré un milieu libre et tolérant. Dans les domaines de la religion, de la langue et de la culture, ils ont permis aux gens de différentes nations de vivre sous le même toit en liberté et en paix, accordant ainsi à chacun les bienfaits de la connaissance, de la richesse et de la stabilité sociale. À cet égard, l'une des raisons les plus importantes pour laquelle le grand Empire Ottoman a pu assurer son existence pendant plusieurs siècles résidait dans la tolérance et l'ouverture d'esprit islamiques de l'État. À chaque époque, les musulmans se sont caractérisés par leur tolérance et leur miséricorde. Ils ont été les plus justes et les plus cléments parmi leurs contemporains. Tous les groupes ethniques au sein de cette communauté plurielle ont librement pratiqué leurs propres cultes et ont joui de conditions favorables pour vivre leurs propres cultures et adorer Dieu à leur manière.
Seule la tolérance propre aux musulmans, pratiquée telle que le Coran l'a recommandée, peut apporter la paix et le bien-être au monde entier. Le Coran rappelle cette tolérance en ces termes:

La bonne action et la mauvaise n'ont pas la même valeur. Repousse de la plus belle manière et voilà que celui avec qui tu étais en inimitié deviendra comme s'il était un ami chaleureux. (Fussilat, Ont été détaillés 41: 34)

Dieu a décrit dans les versets coraniques que le pardon est toujours une vertu et qu'Il a annoncé la bonne récompense pour une telle attitude:

La récompense d'une mauvaise action est une mauvaise action pareille. Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire revient alors à Dieu. Vraiment, Il n'aime pas les prévaricateurs! (ash-Shura, la Consultation 42: 40)

Les croyants sont décrits dans un autre verset:

Ceux qui dépensent dans la richesse et la pauvreté, qui refoulent leur colère et qui pardonnent aux gens. Et Dieu aime les gens de bien. (Ali-Imran, la Famille d'Imran 3: 134)

Dieu a indiqué dans le Coran qu'il est plus vertueux de pardonner même si l'autre partie a tort.

Tu ne cesseras pas de constater quelque trahison de leur part, sauf d'un petit nombre d'entre eux. Pardonne-leur donc et oublie. Oui, Dieu aime les bienfaiteurs. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 13)

Tout ceci prouve que l'enseignement moral offert à l'humanité par l'Islam est celui qui apportera la paix, le bonheur et la justice au monde. La barbarie qui a lieu dans le monde aujourd'hui sous le nom de "terrorisme islamique" est complètement détachée des valeurs morales du Coran; c'est l'affaire d'ignorants, de fanatiques et de criminels qui n'ont rien à voir avec la religion. Instruire selon le véritable enseignement moral de l'Islam constituera la clé pour contrecarrer ces individus et ces groupes qui essayent de commettre leurs actes de sauvagerie sous couvert de l'Islam. En d'autres termes, l'Islam et l'enseignement moral du Coran ne cautionnent aucunement le terrorisme. Au contraire, ils demeurent le remède par lequel le monde peut être sauvé de ce fléau.

LA GUERRE DANS LE CORAN

Selon le Coran, la guerre constitue une "obligation non désirée" qui doit être menée dans le respect des valeurs morales et humaines, et à laquelle il ne faut recourir qu'en dernière instance. Dans un verset, Dieu rapporte que ceux qui commencent les guerres qu'Il désapprouve, sont les incroyants:

… Toutes les fois qu'ils allument un feu pour la guerre, Dieu l'éteint. Et ils s'efforcent de semer le désordre sur la terre, alors que Dieu n'aime pas les semeurs de désordre. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 64)

Dans le cas d'un conflit, avant de s'engager dans une guerre, les croyants doivent attendre jusqu'à ce que le combat devienne obligatoire. Les croyants ont la permission de se combattre seulement quand l'autre partie attaque et qu'il ne reste plus d'autre alternative que la guerre:

S'ils cessent, Dieu est, certes, Pardonneur et Miséricordieux. (al-Baqarah, la Vache 2: 192)

Un examen attentif de la vie du Prophète Muhammad (pssl) montre que la guerre est un moyen de défense employé seulement dans des situations inéluctables. Le Coran fut révélé à notre Prophète (pssl) durant une période de 23 années. Pendant les 13 premières années de cette période, les musulmans, alors minoritaires, ont vécu à la Mecque sous une autorité païenne. Ils firent face à de nombreuses oppressions. Nombre d'entre eux furent harcelés, maltraités, torturés, et même assassinés, leurs maisons et leurs biens pillés. En dépit de cela, les musulmans ont mené leur vie sans recourir à la violence et ont toujours appelé les païens à la paix.
Quand l'oppression devint insupportable, les musulmans ont dû émigrer à Yathrib, rebaptisée plus tard Médine, où ils purent établir dans un environnement plus paisible et libre, leur propre ordre. L'établissement de leur propre système ne les a d'ailleurs jamais incités à prendre les armes contre les païens agressifs de la Mecque. C'est seulement après la révélation suivante que le Prophète (pssl) a commandé à son peuple de se préparer à la guerre:

Autorisation (de se défendre) est donnée à ceux qui sont attaqués - parce que vraiment ils sont lésés; et Dieu est certes capable de les secourir. Ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, sans aucune juste raison, simplement parce qu'ils disaient: "Dieu est notre Seigneur." (al-Hajj, le Pèlerinage 22: 39-40)

Ainsi, il a été permis aux musulmans de faire la guerre seulement parce qu'ils étaient opprimés et soumis à la violence. Autrement dit, Dieu a accordé la permission de faire la guerre uniquement à des fins défensives. Dans d'autres versets, les musulmans sont mis en garde contre le recours inutile à la provocation ou à la violence:

Combattez dans le sentier de Dieu ceux qui vous combattent et ne transgressez pas. Certes. Dieu n'aime pas les agresseurs! (al-Baqarah, la Vache 2: 190)

Après les révélations de ces versets, des guerres ont eu lieu entre les musulmans et les Arabes païens. Jamais, cependant, les musulmans ne provoquèrent eux-mêmes ces conflits. Notons que notre Prophète (pssl) a établi un environnement social paisible pour les musulmans en signant un accord de paix (la trêve de Hudaybiya) avec les païens dont il accepta la plupart des requêtes. Pourtant, les païens violèrent l'accord, provoquant ainsi une nouvelle guerre. Néanmoins, les conversions à l'Islam se multipliant rapidement, l'armée islamique devint très puissante. Notre Prophète (pssl) conquit alors la Mecque sans violence et dans un esprit de tolérance. S'il avait voulu, notre Prophète (pssl) aurait pu se venger des leaders païens de la Mecque. Il n'en fit cependant rien. Il ne leur fit aucun mal, leur pardonna et les traita avec grande tolérance. Selon les mots de John Esposito, expert occidental en matière d'Islam, "évitant la vengeance et le pillage, le Prophète a à la place accepté un accord, accordant ainsi l'amnistie à ses ennemis plutôt que de manier l'épée."2
Les païens, qui se convertiront plus tard à l'Islam par leur propre volonté, ne purent qu'admirer le caractère noble du Prophète (pssl).
Non seulement pendant la conquête de la Mecque, mais également au cours de toutes les guerres et conquêtes menées au temps de notre Prophète (pssl), les droits des innocents et des faibles ont été défendus méticuleusement. Notre Prophète (pssl) rappela plusieurs fois ce sujet aux croyants, lui-même représentant un modèle parfait à suivre avec ses pratiques. En effet, Il ordonna aux croyants qui étaient sur le point d'aller faire la guerre:
Allez faire la guerre en adhésion avec la religion de Dieu. Ne touchez jamais les vieillards, les femmes et les enfants. Améliorez toujours leur situation et montrez-vous bons envers eux. Dieu aime ceux qui sont sincères.3
Notre Prophète (pssl) expliqua également l'attitude que les musulmans doivent adopter même lorsqu'ils sont au milieu d'une guerre brûlante:
Ne tuez pas les enfants. Évitez de toucher les personnes qui se consacrent aux cultes dans les églises! N'assassinez jamais ni les femmes ni les vieillards. Ne brûlez pas les arbres, ne les abattez pas. Ne détruisez jamais les maisons!4
Les principes islamiques proclamés par Dieu dans le Coran expliquent cette politique paisible et empreinte de tempérance du Prophète Muhammad (pssl). Dans le Coran, Dieu commande aux croyants de traiter d'une manière juste et amène même ceux qui ne sont pas musulmans:

Dieu ne vous défend pas d'être bienfaisants et équitables envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Dieu aime ceux qui sont justes. Dieu vous défend seulement de prendre pour alliés ceux qui vous ont combattus à cause de la religion, qui vous ont chassés de vos demeures et ont aidé à votre expulsion. Et ceux qui les prennent pour alliés sont les injustes. (al-Mumtahanah, les Mises à l'Épreuve 60: 8-9)

Les versets ci-dessus indiquent l'attitude d'un musulman à l'égard des non-musulmans. Il doit traiter tous les non-musulmans gentiment et s'abstenir de se lier d'amitié avec seulement ceux qui font preuve d'hostilité contre l'Islam. Au cas où il y aurait des attaques violentes menaçant l'existence des musulmans, à savoir une guerre contre eux, alors les musulmans doivent répondre avec justice en considérant les dimensions humaines de la situation. L'Islam interdit toutes les formes de barbarisme, d'actes de violence inutiles et d'agressions injustes. Dans un autre verset, Dieu avertit les musulmans et rappelle que la rage éprouvée à l'égard des ennemis ne doit pas les conduire à l'injustice:

Ô croyants! Veillez avec loyauté et désintéressement à l'application de la loi et témoignez en toute justice. Et que la haine d'un peuple ne vous incite pas à ne pas être équitables. Soyez justes: cela est plus proche de la piété. Et craignez Dieu. Oui, Dieu est bien informé de ce que vous faites. (al-Ma'idah, La Table Servie 5: 8)

La signification du concept de "djihad"
Le concept de "djihad" mérite d'être clarifié, eu égard au thème de ce livre. La signification exacte de "djihad" est "l'effort". Autrement dit, en Islam, "accomplir le djihad" veut dire "faire des efforts, lutter". Notre Prophète (pssl) a expliqué que le plus grand djihad est celui "qu'une personne mène contre elle-même". Ce que l'on entend ici par "elle-même" ce sont les désirs et les ambitions égoïstes de chacun.
Lutter intellectuellement contre ceux qui oppriment les gens, qui les traitent injustement, qui les soumettent à des tortures et des cruautés et violent les droits de l'homme constitue également une forme de djihad, au sens fort du terme selon le point de vue coranique. Le but de cette lutte est d'apporter la justice, la paix et l'égalité.
Hormis ses significations idéologiques et spirituelles, la lutte dans le sens technique – la lutte armée – est également considérée comme un "djihad". Cependant, comme nous l'avons vu plus haut, cette lutte ne doit être menée qu'à des fins défensives. L'utilisation du concept de "djihad" pour des actes d'agression contre des innocents, en somme la terreur, est une grande déformation et une injustice.

Le Coran interdit le suicide
Une autre question importante qui occupe les esprits à la suite des assauts terroristes aux États-Unis d'Amérique concerne les attaques-suicides. Certaines personnes non informées au sujet de l'Islam ont fait des déclarations tout à fait erronées, prétendant que cette religion de paix permet ces attaques terroristes. Le meurtre des hommes et le suicide sont tous les deux interdits par l'Islam. Dieu a clairement rendu le suicide illicite par le verset suivant:

Et ne vous tuez pas vous-mêmes, Dieu est certes constamment miséricordieux avec vous. (an-Nisa, les Femmes 4: 29)

Quelle qu'en soit la raison, le suicide est contraire au Coran. Notre Prophète (pssl) indique que le suicide est illicite en Islam et que ceux qui commettent cet acte auront le feu comme récompense dans l'au-delà:
En effet, quiconque se tue (intentionnellement), sera puni certainement avec le feu de l'enfer, où il restera éternellement.5
Comme le rapporte ce hadith, se suicider et donc perpétrer des attaques suicides, tuant ainsi des dizaines voire des centaines d'innocents va à l'encontre de la moralité coranique. Dieu a rendu illicite le suicide dans le Coran. Il est donc impossible pour un croyant qui se comporte selon les versets du Coran de commettre un tel acte. Seules les personnes qui ont une conception erronée de la religion, qui ne connaissent pas la véritable morale coranique, qui ne se servent pas de leur raison et de leur conscience, sous l'influence des idéologies athées et des sentiments de haine et de rancune, ont recours à ce genre de méthodes auxquelles chaque homme devrait pourtant s'opposer.

La compassion, la tolérance et l'humanité
dans l'histoire de l'Islam
Pour résumer ce que nous avons expliqué jusqu'ici, nous pouvons dire que la "doctrine politique islamique" (c'est-à-dire, les principes et les décrets islamiques sur des questions politiques) est très pacifique et modérée. Nombre d'historiens et de théologiens non-musulmans le confirment. L'historienne britannique Karen Armstrong, ancienne nonne et célèbre experte en histoire de l'Orient, fait le commentaire suivant, dans son livre Holy War (La Guerre Sainte) qui traite de l'histoire des trois grandes religions:
... Le mot Islam vient de la même racine arabe que le mot paix et le Coran réprouve la guerre comme un événement anormal contraire à la volonté de Dieu… L'Islam ne justifie pas la guerre ou l'extermination agressive… L'Islam déclare que la guerre est inévitable et parfois une obligation positive pour mettre fin à l'oppression et à la souffrance. Le Coran enseigne que la guerre doit être limitée et conduite de la façon la plus humaine possible. Mohammed a dû combattre non seulement les habitants de la Mecque mais également les tribus juives de la région et des tribus chrétiennes de Syrie qui, alliées aux juifs, planifiaient une attaque contre lui. Pourtant ceci n'a pas poussé Mohammed à dénoncer les Gens du Livre. Ses musulmans ont été forcés de se défendre mais ils n'ont pas livré une guerre sainte contre la religion de leurs ennemis. Quand Mohammed a envoyé Zaid contre les chrétiens à la tête d'une armée musulmane, il leur a dit de combattre pour la cause de Dieu bravement mais d'une manière humaine. Ils ne devaient pas molester les prêtres ni les moines ni les nonnes ni les personnes faibles et impuissantes qui ne pouvaient pas combattre. Il ne devait y avoir aucun massacre de civils. Les musulmans ne devaient abattre aucun arbre ni démolir un seul bâtiment. C'était très différent des guerres de Josué.6
Après la mort de notre Prophète (pssl), les califes qui lui succédèrent furent très sensibles en exerçant la justice. Dans les territoires conquis, les peuples indigènes et les gens nouveaux-venus ont vécu dans la paix et la sécurité. Le premier calife Abu Bakr ordonna à son peuple d'adopter des attitudes justes et tolérantes dans ces pays, conformément aux valeurs morales coraniques. Abu Bakr donna la directive suivante à son armée avant l'expédition syrienne:
Arrêtez-vous, ô gens, que je vous donne dix ordres à suivre par cœur: ne trahissez pas et ne vous égarez pas de la voie droite. Ne massacrez pas un enfant, une femme ou un vieillard. Ne détruisez pas les dattiers en les brûlant et n'abattez aucun arbre fruitier. Ne tuez pas les troupeaux, les bandes ou les chameaux, sauf pour votre subsistance… Vous pouvez rencontrer des personnes qui se sont dévouées aux services monastiques; laissez-les faire ce à quoi elles ont consacré leur vie. Vous pouvez rencontrer, de même, des personnes qui vous offriront diverses nourritures. Vous pouvez les manger mais n'oubliez jamais d'évoquer le nom de Dieu.7
Umar ibn al-Khattab, qui a succédé à Abu Bakr, fut célèbre pour sa justice et pour les contrats qu'il a conclus avec les peuples indigènes des terres conquises. Chacun de ces contrats fut un exemple de tolérance et de justice. Par exemple, dans sa déclaration accordant la protection aux chrétiens qui vivaient à Jérusalem et à Lod, il assura que les églises ne seraient pas détruites et que les musulmans ne feraient pas leurs prières en groupe dans ces églises. Umar accorda les mêmes conditions aux chrétiens de Bethléem. Durant la conquête de Médine, la déclaration de protection présentée au patriarche nestorien Yeshuyab III (650-660 après J.C.) garantit de même que les églises ne seraient jamais démolies et qu'aucun bâtiment ne serait transformé en une mosquée ou en une maison. La lettre écrite par le patriarche à l'évêque de la Perse après la conquête est très frappante car elle dépeint par les mots d'un chrétien la compassion et la tolérance des gouverneurs musulmans envers les Gens du Livre:
Les Arabes à qui Dieu a accordé à cette époque le règne du monde ne persécutent pas la religion chrétienne. En effet, ils honorent notre foi, respectent nos prêtres et nos saints et subventionnent les églises et les monastères.8
Dieu ordonne dans un verset:

Dieu vous commande, en vérité, de rendre aux gens leurs dépôts, et quand vous jugez entre les gens, de juger avec équité. Oui ce à quoi Dieu vous exhorte est vraiment meilleur. Dieu demeure, en vérité, Celui qui entend, qui voit. (an-Nisa, les Femmes 4: 58)

Canon Taylor, l'un des chefs de mission à l'Église Anglicane, exprime les beautés apportées par la morale islamique dans l'un des ses discours:
Il (l'Islam) a révélé les dogmes fondamentaux de la religion – l'unité et la grandeur de Dieu, Ses attributs de miséricorde et de justice, la soumission à Sa volonté, la résignation et la foi. Il a spécifié la responsabilité de l'homme, la vie future, le jour du jugement et la punition sévère qui attend les mécréants. Il a condamné les vertus artificielles, les fraudes et les folies religieuses, les pseudo-valeurs morales perverties et les subtilités verbales des disputes théologiques… Il a apporté de l'espoir à l'esclave, de la fraternité à l'humanité et a reconnu les principaux traits de la nature humaine.9
La fausse assertion qui prétend que les musulmans furent convertis à l'Islam par menace dans les pays conquis a été aussi réfutée par des chercheurs occidentaux. L'attitude juste et tolérante des musulmans furent confirmées par L. Browne, chercheur occidental:
Incidemment ces faits bien établis dissipent une idée très répandue dans les sources chrétiennes, selon laquelle les musulmans ont forcé les gens à accepter l'Islam par la menace de l'épée.10
Dans son livre The Prospects of Islam, Browne écrit que la motivation des conquêtes des musulmans fut la fraternité de l'Islam. La majorité des gouverneurs musulmans qui régnèrent sur de vastes territoires à travers l'histoire ont traité les adeptes des autres religions avec respect et tolérance. Dans les états islamiques, les juifs et les chrétiens vécurent en sûreté et jouirent de la liberté.
John L. Esposito, professeur en matière de Religion et de Relations Internationales à l'Université de Georgetown, décrit comment les juifs et les chrétiens qui sont entrés sous l'administration des états musulmans ont profité d'une grande tolérance:
Les musulmans se sont avérés être des conquérants formidables et des gouverneurs efficaces, constructeurs plutôt que destructeurs. Ils ont remplacé les gouverneurs et les armées indigènes des terres conquises mais ils ont préservé les principaux aspects de leur gouvernement, de leur bureaucratie et de leur culture. Pour plusieurs territoires conquis, cela n'était rien d'autre qu'un changement de gouverneurs, qui a apporté la paix aux peuples démoralisés et opprimés par les pertes et la lourde taxation résultant des années de guerre byzantino-perse. Les communautés locales furent libres de continuer leurs manières de faire dans les affaires internes, domestiques. Sous plusieurs aspects, les populations locales trouvèrent le règne musulman plus flexible et tolérant que celui des Byzantins et des Perses. Les communautés religieuses purent pratiquer leur foi et leur culte et elles furent gouvernées par leurs chefs, selon leurs propres lois religieuses, dans des domaines tels que le mariage, le divorce et l'héritage. En retour, elles durent payer un tribut, une capitation (jizya) qui leur assurait la protection musulmane contre l'agression extérieure et qui les exemptait du service militaire. Ils furent donc appelés "les protégés" (dhimmmi). En effet, cela signifiait souvent des impôts inférieurs, une plus grande autonomie locale, une obéissance à des dirigeants sémites avec des liens linguistiques et culturels plus proches qu'avec les élites hellénisées, gréco-romaines de Byzance, et une plus grande liberté religieuse pour les juifs et les chrétiens indigènes. La plupart des églises chrétiennes, telles les Nestoriens, les Monophysites, les Jacobites et les Coptes, avaient été persécutées comme des hérétiques et des schismatiques par l'orthodoxie chrétienne. Pour ces raisons, certaines communautés juives et chrétiennes ont aidé les armées d'invasion, les considérant moins oppressantes que leurs maîtres impériaux. Dans plusieurs domaines, la conquête a apporté une pax islamica (paix islamique) aux territoires conquis.11
L'Islam a également apporté la pax islamica aux femmes, abusées dans les temps préislamiques. Professeur Bernard Lewis, l'un des plus grands experts occidentaux sur le Moyen-Orient, fait le commentaire suivant:
En général, la venue de l'Islam a apporté une énorme amélioration à la position des femmes en ancienne Arabie, les dotant de biens et leur accordant certains autres droits et des mesures de protection contre les mauvais traitements de leurs maris ou de leurs maîtres. Le meurtre des filles, non sanctionné par les coutumes en Arabie païenne, était proscrit par l'Islam. Or la position de la femme resta pauvre et s'aggrava même quand, dans cela comme dans plusieurs autres domaines également, le message original de l'Islam perdit de sa force et fut modifié sous l'influence des attitudes et des coutumes préexistantes.12
Les époques correspondant au règne des Turcs Seljukides et de l'Empire Ottoman furent également marquées par la tolérance et la justice de l'Islam. Dans son livre The Spread of Islam in the World (L'Expansion de l'Islam dans le Monde), le chercheur britannique Sir Thomas Arnold explique la raison pour laquelle les chrétiens ont accepté de passer sous le règne seljukide:
Ce même sentiment de sécurité de la vie religieuse sous le règne musulman mena aussi plusieurs chrétiens de l'Asie Mineure à accepter les Turcs Seljukides comme leurs sauveurs… Durant le règne de Michel VIII (1261-1282), les Turcs étaient souvent invités à prendre possession des plus petites villes à l'intérieur de l'Asie Mineure par les habitants afin qu'ils puissent fuir la tyrannie de l'empire; les riches et les pauvres émigraient souvent vers les régions régies par les Turcs.13
Malik Shah, gouverneur de l'Empire Seljukide à son époque la plus brillante, a traité les peuples des terres conquises avec grande tolérance et compassion et, de ce fait, sa mémoire fut honorée par eux. Tous les historiens objectifs se réfèrent à la justice et la tolérance de Malik Shah dans leurs ouvrages. Son attitude a également engendré une sympathie à son égard dans le cœur des Gens du Livre. Pour cette raison, plusieurs villes ont accepté de se placer sous l'autorité de Malik Shah de par leur propre volonté, d'une manière sans précédente dans l'histoire. Sir Thomas Arnold mentionne également Odo de Diogilo, un moine de St. Denis, qui a participé à la deuxième Croisade en tant qu'aumônier particulier de Louis VII, et qui fait référence dans ses mémoires à la justice des musulmans, quelle que soit l'affiliation religieuse des sujets. Se basant sur les chroniques d'Odo de Diogilo, Sir Thomas Arnold écrit:
La situation des survivants aurait été tout à fait sans espoir, si leur misère n'avait pas touché les cœurs des mouhammédiens. Ils ont soigné les malades et ont généreusement soulagé les pauvres et les affamés. Certains ont même racheté l'argent français que les Byzantins avaient saisi sur les pèlerins par voie de force ou de ruse, et l'ont charitablement distribué aux indigents. Tellement grand fut le contraste entre le bon traitement que les pèlerins ont reçu de la part des musulmans et la cruauté de leurs frères chrétiens, les Byzantins, qui leur ont imposé le bagne, les ont battus et leur ont volé le peu qu'ils avaient laissé, que plusieurs d'entre eux ont volontairement embrassé la foi de leurs sauveurs. Comme le dit le vieux chroniqueur Odo de Diogilo: Évitant leurs coreligionnaires qui avaient été si cruels contre eux, ils sont partis en sûreté vers les infidèles qui ont montré de la compassion envers eux et, comme nous l'avons entendu, plus de trois mille ont se sont joints aux Turcs quand ces derniers se sont retirés.14
Ces déclarations des historiens révèlent que les gouverneurs musulmans qui ont adopté la morale islamique ont toujours régné avec tolérance, compassion et justice. Également, l'histoire de l'Empire Ottoman qui a gouverné des terres dans trois continents durant des siècles, abonde d'exemples de tolérance.
La façon dont les juifs se sont installés sur les terres ottomanes pendant la période du Sultan Bayezid II – après avoir été soumis aux massacres et exilés dans les royaumes catholiques de l'Espagne et du Portugal – constitue un bon exemple de la tolérance que la morale islamique apporte. Les monarques catholiques qui gouvernaient à l'époque une grande partie de l'Espagne ont exercé une pression extrême sur les juifs qui avaient autrefois vécu dans la paix sous le règne musulman en Andalousie. Tandis que les musulmans, les chrétiens et les juifs vivaient ensemble en harmonie dans la région, les monarques catholiques ont forcé tout le pays à se convertir au Christianisme et déclaré la guerre contre les musulmans tout en opprimant les juifs. Ainsi, le dernier gouverneur musulman dans la région de Grenade en Espagne du sud a-t-il été renversé en 1492. Les musulmans furent massacrés et les juifs qui refusèrent de changer de religion envoyés en exil.
Un groupe parmi ces juifs sans patrie s'est réfugié dans l'Empire Ottoman et l'État leur a permis de le faire. La flotte ottomane sous le commandement de Kemal Reis a transporté vers la terre ottomane les juifs exilés et les musulmans qui avaient survécu au massacre.
Le Sultan Bayezid II, connu dans l'histoire comme un croyant très pieux, a installé au printemps de 1492 les juifs torturés qui avaient été expulsés de l'Espagne dans certaines parties de son Empire, aux alentours d'Edirne et de Thessalonique dans la Grèce d'aujourd'hui. La plupart des 25.000 juifs turcs habitant en Turquie sont aujourd'hui les descendants de ces juifs espagnols. Ils ont adapté la religion et les coutumes que leurs aïeux ont apportées de l'Espagne il y a environ 500 ans, selon les conditions de la Turquie, et continuent à vivre très confortablement avec leurs propres écoles, hôpitaux, maisons de retraite, journaux et associations culturelles. Outre des commerçants et des hommes d'affaires, il y a parmi eux des représentants de nombreuses professions, de la technique jusqu'à la publicité, formant des cercles intellectuels qui se développent de plus en plus. Alors que les communautés juives dans beaucoup de pays Européens furent exposées pendant des siècles à des attaques racistes antisémites, celles en Turquie ont vécu dans la paix et la sécurité. Cet exemple unique suffit à démontrer la tolérance et la justice de l'Islam.
La compassion et la tolérance dont fit preuve Sultan Bayezid II se sont manifestées chez tous les sultans ottomans. Quand le Sultan Mehmed le Conquérant s'empara de Constantinople, il permit aux chrétiens et aux juifs d'y vivre librement. André Miquel, célèbre pour ses ouvrages de haut niveau au sujet des pratiques justes et tolérantes des musulmans et du monde islamique, dit:
Les chrétiens ont été gouvernés par un état très bien géré, quelque chose qui n'existait pas alors dans l'Empire Byzantin ou dans la souveraineté Latine. Ils n'ont jamais été soumis à une oppression systématisée. Au contraire, l'empire, et tout d'abord Constantinople, est devenu un refuge pour les juifs espagnols torturés. Ils n'ont jamais été forcés à accepter l'Islam. 15
Les musulmans n'ont à aucun moment de l'histoire été oppressifs. Ils ont au contraire apporté la paix et la sécurité à toutes les nations, quelle que soit leur croyance, partout où ils sont allés. Ils ont agi en bien envers tous les gens et se sont conformés au verset coranique qui ordonne:

Adorez Dieu et ne Lui associez rien. De la bonté envers vos parents, vos proches, les orphelins, les pauvres, le voisin apparenté et le voisin étranger, le proche compagnon et le voyageur et quiconque est esclave entre vos mains! Dieu n'aime pas, en vérité, l'incorrigible présomptueux, plein de vanité. (an-Nisa, les Femmes 4: 36)

En bref, l'amitié, la fraternité, la paix et l'amour sont les fondements de la morale coranique, et les musulmans essayent d'adhérer à ces vertus supérieures.

LE VRAI VISAGE DE CEUX QUI AGISSENT AU NOM DE LA RELIGION

T ous ces exemples révèlent encore une fois que les actes terroristes perpétrés contre les gens innocents sont contraires à l'essence de l'Islam; il est donc impossible qu'un musulman s'engage dans un tel crime. Au contraire, il est du devoir des musulmans d'arrêter ces malfaiteurs, d'effacer la corruption sur terre et d'apporter la paix et la sécurité à tous les hommes dans le monde.
Il n'est pas possible de parler de la terreur chrétienne, juive ou islamique. Quand nous examinons le caractère des auteurs de ces crimes, nous voyons clairement que le terrorisme n'est pas un acte encouragé par la religion mais un phénomène social.

Les Croisés: des barbares qui ont foulé
leur religion aux pieds
Le vrai message d'une religion ou d'un système de croyance peut être parfois altéré par ses pseudo-adhérents. Les Croisés, dont les agissements constituent un épisode obscur dans l'histoire chrétienne, sont un bon exemple de ce type d'altération.
Les Croisés étaient des chrétiens européens qui firent des expéditions à partir de la fin du 11ème siècle pour reprendre aux musulmans la Terre Sainte (la Palestine et ses alentours). Ils se sont établis un but soi-disant religieux, pourtant ils ont dévasté tous les territoires où ils sont entrés et y ont semé la crainte. Comme nous en parlerons plus en détail dans les pages suivantes, ils ont soumis des civils sur leur route à des exécutions de masse et pillé beaucoup de villages et de villes. Leur conquête de Jérusalem, où les musulmans, les juifs et les chrétiens vivaient en harmonie sous le règne islamique, est devenue le théâtre d'un immense carnage. Ils ont impitoyablement massacré tous les musulmans et les juifs.
Un historien rapporte: "Ils ont tué tous les Sarrasins et Turcs qu'ils ont trouvés... sans discerner homme ni femme."16 L'un des Croisés, Raymond d'Aguiles, se vante de cette violence:
Il y avait des spectacles merveilleux à voir. Certains de nos hommes ont découpé les têtes de leurs ennemis (et cela était plus clément); d'autres leur ont tiré des flèches, de sorte qu'elles sont tombées des tours; d'autres les ont torturés plus longtemps en les jetant dans les flammes. Des piles de têtes, de mains et de pieds étaient exposés dans les rues. Il fallait passer au-dessus des corps d'hommes et de chevaux. Mais tout cela n'est rien comparé à ce qui est arrivé au temple de Salomon, un endroit où les services religieux sont normalement psalmodiés… Dans le temple et le portique de Salomon, les hommes ont avancé dans le sang jusqu'aux genoux et aux rênes de leurs destriers.17
En deux jours, l'armée des Croisés a massacré environ 40.000 musulmans par des moyens barbares décrits ci-dessus.18
La barbarie des Croisés était si excessive que, pendant la quatrième croisade, ils ont pillé Constantinople (aujourd'hui Istanbul), ville chrétienne à l'époque et volé les objets en or dans les églises.
Sans doute, cette barbarie allait à l'encontre de la doctrine chrétienne. Le Christianisme est, selon les mots de la Bible, un message d'amour. Dans l'Évangile selon Mathieu, il est rapporté que Jésus a dit à ses compagnons: "Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent" (Mathieu, 5/44). Dans l'Évangile selon Luc, Jésus a dit: "Si quelqu'un vous frappe sur une joue, tournez-lui l'autre aussi" (Luc, 6/29). Nulle part dans l'Évangile, il n'y a de référence à la légitimité de la violence; le meurtre des personnes innocentes est donc inimaginable. Vous pouvez trouver le concept de tuer l'innocent dans la Bible seulement dans la tentative cruelle du roi juif Hérode qui essaya d'assassiner Jésus quand il était un bébé.
Puisque le Christianisme est une religion fondée sur l'amour et qu'il n'abrite aucune forme de violence, comment peut-on alors expliquer que les Croisés chrétiens aient commis les actes les plus violents de l'histoire? La principale raison réside dans le fait que les Croisés se composaient principalement de personnes ignorantes que l'on pouvait définir comme étant une "populace". Ces masses, qui ne connaissaient presque rien au sujet de leur religion, qui n'avaient jamais lu ou même vu la Bible dans leur vie, et qui étaient donc complètement ignorantes des valeurs morales bibliques, ont été conduites à la barbarie sous le conditionnement des slogans de Croisés qui ont présenté cette violence comme "la volonté de Dieu". Par cette méthode frauduleuse, nombreux furent ceux qui ont perpétré des actes strictement interdits par la religion.
Il est à noter qu'à l'époque, les chrétiens orientaux – le peuple byzantin, par exemple – qui étaient culturellement plus avancés que les chrétiens occidentaux, avaient davantage épousé les valeurs humaines. Avant et après les conquêtes des Croisés, les chrétiens Orthodoxes ont su vivre ensemble avec les musulmans. Selon Terry Jones, le commentateur de la BBC, avec le retrait des Croisés du Moyen-Orient, "la vie civilisée a repris cours et les adeptes des trois religions monothéistes sont retournés à la coexistence paisible".19
L'exemple des Croisés est révélateur d'un phénomène général: plus les adhérents d'une idéologie sont sauvages, intellectuellement sous-développés et ignorants, plus ils peuvent recourir à la violence. Cela est également valable pour les idéologies qui n'ont aucun lien avec la religion. Tous les mouvements communistes autour du monde sont enclins à la violence. Pourtant les plus sauvages et les plus sanguinaires parmi eux furent les Khmers Rouges au Cambodge car ils étaient les plus ignorants.

Le caractère du bédouin dans le Coran
À l'époque de notre Prophète (pssl), il existait deux structures sociales fondamentales en Arabie: les citadins et les bédouins (les Arabes du désert). Une culture évoluée régnait dans les villes arabes. Les relations commerciales reliaient les villes au monde extérieur, ce qui a contribué à la formation de "bonnes manières" parmi les Arabes habitant les villes. Ces gens-là avaient des valeurs esthétiques raffinées, appréciaient la littérature et particulièrement la poésie. Les bédouins, d'autre part, se constituaient de tribus nomades vivant dans le désert et avaient une culture très brutale. Ignorant les arts et la littérature, ils avaient développé un caractère fruste.
L'Islam s'est épanoui parmi les habitants de la Mecque, la ville la plus importante de la Péninsule. Ensuite, avec l'expansion de l'Islam, toutes les autres tribus en Arabie ont embrassé cette religion. Parmi ces tribus les Arabes du désert posaient problème: leur pauvre formation intellectuelle et culturelle les empêchait de saisir la profondeur et l'esprit noble de l'Islam. Dieu énonce les mots suivants dans un verset à ce propos:

Les Bédouins sont les plus forts en incroyance et en hypocrisie, les plus propres aussi à méconnaître les prescriptions que Dieu a révélées à Son messager. Et Dieu est Savant et Sage. (at-Tawbah, le Repentir 9: 97)

Les Arabes du désert, à savoir les groupes sociaux endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, et enclins à ignorer les commandements de Dieu, ont choisi l'Islam à l'époque du Prophète (pssl). Cependant, ils furent par la suite une source d'ennui pour le monde islamique. La secte appelée "Kharidjites" (les rebelles), qui s'est développée parmi les bédouins, en est un exemple. La caractéristique la plus distinctive de cette secte perverse car elle s'était considérablement égarée des pratiques sunnites, était leur nature sauvage et fanatique. Les Kharidjites, qui connaissaient peu l'essence de l'Islam ou les vertus et valeurs du Coran, ont déclaré la guerre à tous les autres musulmans, basant cette lutte sur quelques versets coraniques au sujet desquels ils ont fait des interprétations erronées. En outre, ils ont commis des actes de terrorisme. Ali, l'un des compagnons les plus proches du Prophète (pssl) et décrit comme "la porte de la ville de connaissance", fut assassiné par un Kharijite.
Plus tard, un autre groupe brutal se forma, les Hashashis, composé de militants ignorants et fanatiques dépourvus d'une compréhension profonde de l'essence de l'Islam et qui pouvaient donc être facilement influencés par des slogans et de simples promesses.
En d'autres termes, tout comme les Croisés ont altéré et mal interprété le Christianisme en le présentant comme un enseignement de brutalité, certains groupes pervertis au sein du monde islamique ont mal interprété l'Islam et ont recouru à la brutalité. Le point commun de cette secte et des Croisés était leur nature bédouine: il s'agissait de personnes ignorantes, peu raffinées et incultes, privées d'une compréhension véridique de leur religion. La violence à laquelle ils ont recouru a résulté de cette structure sociale, plutôt que de la religion à laquelle ils ont prétendu adhérer.

L'une des sources du terrorisme:
le fanatisme du Tiers-monde
Ces exemples de l'histoire peuvent nous aider à mieux comprendre le phénomène actuel, le prétendu terrorisme islamique, qui est à l'ordre du jour partout dans le monde car ceux qui commettent des actes terroristes au nom de l'Islam ou qui les soutiennent – ces personnes représentent sans doute une minorité au sein du monde islamique – possèdent "le caractère propre aux Bédouins", non pas celui de l'Islam. Inconscientes de l'essence de l'Islam, qui est en vérité une religion de paix et de justice, elles essayent d'en faire un outil de barbarisme, à cause de leur structure sociale et culturelle. L'origine de ce barbarisme, qui peut être appelé aussi "le fanatisme du Tiers-monde", est l'initiative stupide des personnes qui n'aiment pas les êtres humains.
Il est vrai que, durant les derniers siècles, les musulmans aux quatre coins du monde islamique furent soumis à la violence par des forces occidentales et de leurs alliés. Les états européens colonialistes, les régimes locaux oppressifs ou les colonialistes soutenus par l'Occident (Israël, par exemple) ont infligé une grande souffrance aux musulmans. Cependant, pour les musulmans, c'est une situation à laquelle il faut répondre avec une position purement coranique.
Nulle part dans le Coran, Dieu n'ordonne aux croyants de répondre à la violence par la violence. Au contraire, Il commande aux musulmans de répondre au mal avec le bien:

La bonne action et la mauvaise n'ont pas la même valeur. Repousse de la plus belle manière et voilà que celui avec lequel tu étais en inimitié deviendra comme s'il était un ami chaleureux. (Fussilat, Ont été détaillés 41: 34)

Il est sans doute un droit légitime pour les musulmans de réagir contre cette cruauté. Cependant, ces réactions ne devraient jamais se transformer en une haine aveugle, une hostilité injuste. Dieu avertit dans le verset suivant:

Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes oeuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. (al-Ma'idah, La Table Servie 2: 5)

Par conséquent, commettre des actes terroristes contre les personnes innocentes d'autres nations sous prétexte de "représenter les nations innocentes dans le monde", n'est nullement compatible avec l'Islam.
Il ne faut pas oublier ici que toutes les nations occidentales ne peuvent pas être jugées responsables de la violence et de l'oppression mentionnées ci-dessus contre les musulmans. En fait, les philosophies et idéologies athées, matérialistes, qui ont régné au 19ème siècle sont les responsables principaux de ces tristes actes. Le colonialisme Européen ne prend pas sa source dans le Christianisme. Au contraire, ce sont les mouvements antireligieux opposés aux valeurs chrétiennes qui ont conduit au colonialisme. Dans les racines des plus grandes brutalités du 19ème siècle se trouve l'idéologie darwiniste sociale. Dans le monde occidental actuel, il y a aussi bien des facteurs cruels, malfaisants et opposés qu'une culture dominée par les éléments paisibles et justes ayant leurs racines dans le Christianisme . En fait, le désaccord principal n'est pas entre l'Occident et l'Islam. Contrairement à l'opinion générale, il a lieu entre les personnes pieuses de l'Occident et du monde musulman d'une part, et d'autre part les personnes opposées à la religion (les matérialistes, les athées, les darwinistes etc.).
Un autre point qui indique que le fanatisme du Tiers-monde n'a rien à voir avec l'Islam est que ce fanatisme fut identifié, jusqu'à une période récente, avec l'idéologie communiste. Comme c'est un fait bien connu, des actes terroristes anti-occidentaux semblables furent perpétrés dans les années 60 et 70 par des groupes communistes soutenus par l'Union Soviétique. Comme l'impact de l'idéologie communiste a disparu, certaines des structures sociales qui ont donné naissance aux organisations communistes ont tourné leur attention vers l'Islam. Cette brutalité, présentée sous le manteau de la religion qui est formulée par l'incorporation de certains concepts et symboles islamiques dans l'ancienne littérature communiste, va entièrement à l'encontre des valeurs morales constituant l'essence de l'Islam.
Une dernière remarque à ce sujet montre que l'Islam n'est pas réservé à une nation ou à un espace géographique particulier. Contrairement à l'idée occidentale dominante, l'Islam n'est pas une culture orientale. L'Islam est la dernière religion révélée pour être un guide vers le droit chemin, recommandé à toute l'humanité. Les musulmans ont la responsabilité de communiquer la vraie religion à laquelle ils croient à tous les gens de toutes les nations et cultures, et de les faire se rapprocher de l'Islam.
Il y a donc une seule solution pour les personnes et les groupes qui, au nom de l'Islam, recourent à la terreur, établissent des régimes oppressifs et transforment ce monde en un endroit redoutable au lieu de l'embellir: communiquer la vraie nature de l'Islam pour que les masses puissent le comprendre et vivre selon ses règles.
L'erreur du radicalisme
Il y a une autre idée que nous devons examiner avec celle du terrorisme; à savoir le phénomène du radicalisme.
Le radicalisme se définit notamment d'une part par un soutien à tout changement révolutionnaire, d'autre part par l'application d'une stricte politique sans concession en vue de réaliser ce changement. En outre, les radicaux se caractérisent par leur dureté et parfois par l'attitude agressive qu'ils adoptent.
Sur ce point, comme dans chaque domaine de la vie, le guide des musulmans est le Coran. Quand nous considérons le radicalisme à la lumière du Coran, nous voyons qu'il n'a rien à voir avec l'attitude recommandée par Dieu à Ses croyants. Quand Dieu décrit un croyant dans le Coran, Il le dépeint comme une personne affectueuse et douce, évitant les conflits et les polémiques, côtoyant chaleureusement et amicalement même les personnes les plus hostiles. L'ordre donné par Dieu à Moïse et à Aaron d'aller auprès de Pharaon et de lui parler doucement est un exemple qui nous éclairera sur ce point:

Allez tous deux vers Pharaon: il s'est rebellé, vraiment! Puis adressez-lui, tous deux, une douce parole. Peut-être se rappellera-t-il ou craindra-t-il? (Ta Ha, 20: 43-44)

Pharaon était l'un des mécréants les plus cruels et des plus rebelles de son temps. Cet homme fut un despote qui niait Dieu et adorait les idoles; d'ailleurs, il fit subir aux croyants (les juifs de l'époque) des tortures d'une cruauté redoutable. Malgré tout, Dieu commanda à Ses Prophètes de rencontrer cet homme si hostile et de lui parler avec douceur. Il est à noter que la voie conseillée par Dieu était celle du dialogue amical, et non la voie du conflit et des mots acerbes, des discours de colère et des protestations tourmentées.
Il y a quelques autres exemples dans le dialogue entre Chuaïb et les négateurs pour montrer aux musulmans la façon d'agir. Ce dialogue se présente ainsi dans le Coran:

Et vers les Madian (Nous envoyâmes) leur frère Chuaib. Il dit: "Ô mon peuple, adorez Dieu. Pas de dieu, pour vous, que Lui. Et ne rognez pas la mesure et le poids. Je vous vois heureux, et vraiment je crains pour vous le châtiment d'un jour qui vous enveloppera de toutes parts. "Ô mon peuple, remplissez équitablement la mesure et le poids, ne faites pas perdre aux gens leurs biens et ne répandez pas le désordre sur terre comme des fauteurs de désordre. Ce qui reste auprès de Dieu est meilleur pour vous, si vous êtes croyants, et je ne suis pas un gardien sur vous." Ils dirent: "Ô Chu'aib! Abandonner ce qu'adoraient nos ancêtres ou ne plus faire de nos biens ce que nous voulons, est-ce ta religion qui te le demande, ô toi qui est le patient, le bien dirigé?" Il dit: "Ô mon peuple! Que diriez-vous si je vous disais que je me fonde sur une preuve de la part de mon Seigneur et qu'Il m'attribue une belle donation? … Je ne veux pas aller faire le contraire de ce que je vous interdis: je ne veux que la réforme, autant que je le puis. Et je n'ai de réussite que par Dieu. En Lui je place ma confiance, et c'est vers Lui que je reviens repentant. (Houd, 11: 84-88)

À la lecture de ces versets, nous voyons que Chuaïb a invité son peuple à croire en Dieu et à adopter de nobles principes moraux. Il s'employa à cet égard avec amitié et humilité. Nous pouvons expliquer certaines des raisons derrière les mots qui se trouvent dans ces versets:
* Quand Chuaïb dit: "Je ne suis pas un gardien sur vous" à son peuple, il ne veut pas les dominer. Sa seule intention est de les avertir de la vérité que Dieu a révélée.
* "Toi qui est le patient, le bien dirigé": Ces mots des mécréants à Chuaïb montrent son caractère tempéré, doux et courtois, particulièrement apprécié par les mécréants.
* "Ô mon peuple! Que diriez-vous si…": Cette expression employée par Chuaïb prouve qu'il invite les mécréants à utiliser leur intelligence et leur conscience. En d'autres termes, il n'use pas d'une constante pression, mais remet en question leurs idées, sous un angle différent, les invitant ainsi à réfléchir et à tirer une conclusion en leur âme et conscience.
* "Je ne veux pas aller faire le contraire de ce que je vous interdis": Il n'est pas véritablement question ici d'une interdiction. Chuaïb explique que certains actes sont pervers et invite son peuple à les abandonner. D'ailleurs, quand il dit: "Je ne veux pas aller faire le contraire de ce que je vous interdis", son but n'est guère de polémiquer. Il ne désire ni embarrasser son peuple ni l'amener à la querelle. Il veut seulement l'appeler à la foi et à la pratique des valeurs morales approuvées par Dieu.
Si nous lisons attentivement le Coran, nous verrons qu'une humeur tempérée, douce et tolérante caractérise tous les Prophètes. Dieu décrit Abraham comme "plein de sollicitude et d'indulgence" (at-Tawbah, le Repentir 9: 114) et le verset suivant décrit les principes moraux du Prophète Muhammad (pssl):

C'est par un effet de la grâce de Dieu que tu te montras doux envers eux. Mais si tu étais un rustre au cœur dur, ils se seraient dispersés loin de toi. Pardonne-leur donc et implore pour eux l'absolution. Et consulte-les dans toute décision; puis une fois que ta décision est prise, remets t'en à Dieu. Dieu aime, en vérité, ceux qui s'en remettent à Lui. (Ali-Imran, la Famille d'Imran 3: 159)

La colère est une caractéristique évidente du radicalisme. On la perçoit avec clarté dans les discours, les écrits ou encore les manifestations des radicaux. Cependant, la colère n'est pas une qualité islamique. Dieu décrit les croyants dans le Coran tels des personnes:

Ceux qui dépensent dans la richesse et la pauvreté, qui refoulent leur colère et qui pardonnent aux gens. Et Dieu aime les gens de bien. (Ali-Imran, la Famille d'Imran, 3: 134)

Le musulman ne connaît aucune situation dans laquelle il se laisserait aller à la colère. Il invite les autres à croire en Dieu et à vivre selon les principes moraux coraniques, mais cela n'est possible que par la grâce de Dieu. Quoique nous fassions, pour expliquer la vérité aux gens, les cœurs sont dans les mains de Dieu. Il rappelle aux musulmans ce fait primordial par le verset suivant:

Est-ce donc que ceux qui ont cru n'ont pas su une fois pour toutes que si Dieu l'avait voulu, Il aurait guidé toute l'humanité sur le droit chemin? (ar-Rad, le Tonnerre 13: 31)

Il y a un autre verset qui souligne ce même fait:

Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à être croyants? (Yunus, Jonas 10: 99)

Par conséquent, le devoir du musulman consiste seulement à exposer les vérités et à inviter les gens à les accepter. Que les gens acceptent l'invitation ou la refusent dépend complètement de leur propre conscience. Dieu le rappelle dans le Coran en indiquant qu'il n'y a aucune contrainte en Islam:

Pas de contrainte en religion! Car le bon chemin se distingue de l'errance. Donc, quiconque renie la tyrannie des fausses divinités et croit en Dieu s'est effectivement saisi de l'anse la plus solide, sans brisure. Et Dieu entend tout et Il est omniscient. (al-Baqarah, la Vache 2: 256)

Il n'y a donc aucune contrainte ni pour que les gens croient ni pour que les musulmans accomplissent leurs prières ou se gardent du péché. Il y a seulement le conseil. Dieu indique dans certains versets adressés au messager de Dieu que les musulmans ne sont pas des oppresseurs:
Nous savons mieux que tous ce qu'ils disent et tu n'es nullement là pour les astreindre (à croire) par force. Par le Coran, donc, fais le rappel à celui qui craint Ma menace. (Caf, 50: 45)

Dis: "Ô gens! Certes la vérité vous est venue de votre Seigneur. Donc, quiconque est dans le bon chemin ne l'est que pour lui-même; et quiconque s'égare, ne s'égare qu'à son propre détriment. Je ne suis nullement un protecteur pour vous. (Yunus, Jonas 10: 108)

Les musulmans ont seulement le devoir d'expliquer leur religion, ils ne peuvent nullement exercer une quelconque pression ou une contrainte sur les non-musulmans. Ils prennent plaisir à parler d'une façon tendre et amène aux mécréants les plus tyranniques. Aussi, ne peuvent-ils être radicaux, car le radicalisme incarne l'attitude opposée. Le radicalisme, courant de pensée non-islamique, est une position politique qui s'est introduite dans le monde musulman de l'extérieur. L'examen sociologique des phénomènes relatifs au radicalisme permet de comprendre que cette idéologie est fondamentalement liée, dans ses méthodes et ses manifestations, aux communistes ou bien constitue une expression de la bigoterie et de l'ignorance qui n'ont aucune place dans l'Islam.
Tous les musulmans doivent totalement condamner toute attitude agressive et radicale, tout à fait contraire à la nature du Coran, pour adopter une attitude amicale, douce, tolérante, calme et compatissante. Ils doivent être un exemple pour le monde et être appréciés pour leur maturité, leur tolérance, leur modération, leur modestie et leur pacifisme. Les musulmans doivent pratiquer l'Islam de la meilleure façon et être ses représentants dans le monde, non seulement en agissant selon ses qualités spirituelles, mais également en se distinguant dans les domaines de la science, de la culture, de l'art, de l'esthétique et de l'ordre social etc.
Communiquer l'Islam aux autres et le défendre contre des idées étrangères fait partie aussi du devoir des musulmans. Dans le verset ci-dessous, Dieu indique clairement quelle attitude le musulman doit adopter à l'égard d'autrui:

Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la façon la plus douce. Oui, c'est ton Seigneur qui sait le mieux lequel s'égare de Son sentier et c'est Lui qui sait le mieux ceux qui sont sur le droit chemin. (an-Nahl, les Abeilles 16: 125)

Les méthodes terroristes et la psychologie
Le concept du terrorisme a une signification plus ample dans le langage de notre époque. D'une façon générale, il se réfère au conflit armé mené par les groupes idéologiques radicaux. Le terrorisme signifie la menace qui concerne une large zone, mettant en danger la vie des gens qui sont en proie à la frayeur et à la violence. Le terrorisme inclut l'intimidation intense et systématique visant à pousser les gens à adopter une certaine façon de penser et de se comporter, ainsi que toutes sortes d'actes violents commis afin de créer cette intimidation. Dans chaque situation, cependant, la cible du terrorisme est directement ou indirectement l'ensemble des innocents.
Les organisations terroristes recourent au terrorisme pour obtenir du soutien. La menace qu'elles créent est calculée afin d'augmenter leur force et de recevoir ainsi le support de certains ou de tous les gens.
La première chose à laquelle les gens pensent quand ils entendent le mot "terreur" est généralement la "terreur gauchiste", mais il y a également une sorte de terreur pratiquée par des régimes autoritaires dans des pays du tiers-monde. En fait, il ne s'agit ici que de la mise en œuvre des tactiques de la terreur gauchiste. Un dictateur ou un groupe au pouvoir est oppressif, en utilisant sa puissance seulement pour des gains personnels et, pour cette raison, ils font face à diverses sortes d'opposition sociale. Dans cette situation, le régime autoritaire recourt toujours à la même formule pour prouver qu'il est plus fort que l'opposition; il inaugure l'utilisation de la terreur pour réprimer les citoyens et consolider son pouvoir.
Des organisations terroristes, selon les idéologies qu'elles embrassent, prétendent que leur but est de renverser le gouvernement et ses administrateurs qu'ils considèrent comme illégitimes et cruels et d'établir ainsi un environnement plus heureux et plus juste. Cependant, ce n'est pas une affirmation réaliste. Dans le Coran, Dieu donne cet ordre à ceux qui pensent ainsi:

Quand on leur dit: "Ne semez pas le désordre sur terre", ils répondent: "Nous ne sommes que des réformateurs!" Ce sont plutôt eux, n'est-ce pas, les fauteurs de trouble, mais ils sont inconscients! (al-Baqarah, la Vache 2: 11-12)

Pour les terroristes, le meurtre des gens est une façon de vivre. Ils peuvent tirer sur les personnes innocentes et bombarder les enfants sans pitié. Ils prennent plaisir à verser du sang. Ces gens ne sont plus des humains; ils se sont transformés en des bêtes sauvages. S'il y en a un parmi eux qui montre le moindre sentiment de la compassion, ils le stigmatisent en le traitant de lâche ou de traître et le rétrogradent, voire l'éliminent. Souvent ils utilisent leurs armes l'un contre l'autre et effectuent des épurations sanglantes contre des factions au sein de leurs propres organisations.
Il apparaît que le terrorisme n'est rien d'autre qu'une source de carnage diabolique. Celui qui soutient ce cycle de sauvagerie défend un système satanique. Si un terroriste se sert d'un langage et de symboles religieux, cela ne devrait tromper personne. Les terroristes qui se cachent sous le manteau de la fausse religion sont doublement coupables, pour le sang qu'ils versent et pour la propagande antireligieuse qu'ils font tout en commettant ces crimes au nom de la religion.
La terreur et la religion sont complètement opposées l'une à l'autre. Le terrorisme adopte la voie de l'agression, du meurtre, du conflit, de la cruauté et de la misère. Or, selon le Coran, toutes ces façons de faire sont des méthodes oppressives. Dieu ordonne la paix, l'harmonie, la bienveillance et le compromis. Il interdit la terreur et tous les actes qui ne favorisent pas la paix, et Il condamne ceux qui commettent de tels actes:

Ceux qui dénoncent leur pacte avec Dieu après l'avoir engagé, et rompent ce que Dieu a commandé d'unir et commettent le désordre sur terre, auront la malédiction et la mauvaise demeure. (ar-Rad, le Tonnerre 13: 25)
La caractéristique principale commune à la terreur et à ceux qui sont contaminés par sa cruauté est le manque de crainte et d'amour de Dieu, ces concepts leur étant en fait complètement étrangers. Leurs cœurs sont endurcis et ils sont spirituellement malades. Dans le Coran, Dieu parle du caractère de telles personnes:

N'obéis à aucun être ne faisant que jurer et n'inspirant que mépris, ce grand séducteur, ce grand colporteur de médisance. Il entrave le bien, ce transgresseur, ce grand pécheur, ce vorace et en plus de cela cet intrus. (al-Qalam, la Plume 68: 10-13)

Se rebeller sans cause et commettre des agressions sont interdits par Dieu. L'Islam interdit des actions que nous appelons aujourd'hui la terreur et l'anarchie.

Dis: "Rien d'autre, en vérité: mon Seigneur a interdit les turpitudes – tant ce qui en paraît que ce qui reste caché – le péché, l'agression injustifiée, l'association à Dieu ce sur quoi Il n'a fait descendre aucune autorité, et le fait de dire contre Dieu ce que vous ne savez pas." (al-A'raf, les Limbes 7: 33)

LE POINT DE VUE DE L’ISLAM SUR LES GENS DU LIVRE

Un autre sujet important qui fut à la une de l’actualité avec les actes terroristes contre les États-Unis est la relation entre le monde Occidental et le monde islamique. Certains intellectuels ont prétendu dans les années 90 que le monde serait le témoin d'une lutte qui aurait lieu entre l'Occident et l'Islam. Ce fut d'ailleurs le thème principal de la célèbre thèse de Samuel Huntington "The Clash of Civilisations" (Le Conflit des Civilisations). Cependant cette thèse, dénommée "Clash of Ignorance" (Le Conflit de l'Ignorance) par Edward W. Said, repose sur un scénario imaginaire produit par l'exagération de l'influence de quelques factions radicales et ignorantes qui se trouvent au sein de ces deux civilisations. En fait, il ne peut y avoir aucun désaccord entre la civilisation occidentale et la civilisation islamique, parce que le Judaïsme et le Christianisme, les principes sur lesquels est fondée la civilisation occidentale, sont en harmonie parfaite avec l'Islam.
Dans le Coran, les juifs et les chrétiens sont appelés les "Gens du Livre" car les membres de ces deux religions se conforment aux Livres envoyés par Dieu. La perspective de l'Islam sur les Gens du Livre est extrêmement juste et compatissante.
Cette attitude à l'égard des Gens du Livre s'est développée dès les premières années de l'Islam. À cette période, les musulmans, alors minoritaires, luttaient pour sauvegarder leur foi, subissant l'oppression et la torture des païens de la Mecque. Ces persécutions décidèrent quelques musulmans à quitter la Mecque pour rejoindre un pays sûr avec un gouverneur juste. Le Prophète Muhammad (pssl) leur recommanda de se réfugier auprès de Négus, roi chrétien de l'Ethiopie. Les musulmans, qui suivirent ce conseil, trouvèrent un pouvoir très juste qui les accueillit avec amour et respect à leur arrivée en Ethiopie. Le roi Négus rejeta la demande des païens de leur livrer les musulmans et annonça que ces derniers pouvaient vivre librement dans son pays.
Dieu fait état dans le Coran d'attitudes semblables des chrétiens basées sur la compassion, la miséricorde, et la justice:

Et tu trouveras à coup sûr les amis les plus proches des croyants chez ceux qui disent: "En vérité, nous sommes chrétiens." C'est qu'il y a parmi eux des prêtres et des moines, et qu'ils ne s'enflent pas d'orgueil. (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 82)

Les croyances et les valeurs communes
des Gens du Livre avec les musulmans
La foi chrétienne et la foi musulmane ont beaucoup d'aspects en commun. Le Judaïsme partage aussi plusieurs croyances avec l'Islam. Dans le Coran, Dieu rapporte que les musulmans partagent la même foi avec les Gens du Livre et les invite à leur dire:

Nous croyons en ce qui nous a été révélé et vous a été révélé. Notre Dieu et le vôtre ne sont qu'un seul et même Dieu, et c'est à Lui que nous nous soumettons. (al-'Ankabut, l'Araignée 29: 46)
Ceux qui adhèrent véritablement à l'une de ces trois religions:
– croient que Dieu a créé l'univers entier à partir de rien et qu'Il domine tout ce qui existe par Son omnipotence,
– croient que Dieu a créé l'homme et les êtres vivants d'une façon miraculeuse et que l'homme possède une âme qui lui a été accordée par Dieu,
– croient en la résurrection, au paradis, en l'enfer et aux anges, et que Dieu a créé nos vies selon un destin défini.
- croient que, outre Jésus, Moïse ou Muhammad, Dieu a envoyé d'autres prophètes tels que Noé, Abraham, Isaac, Joseph et autres à travers l'Histoire, et ils respectent tous ces prophètes,
Dans un verset, il est noté que les musulmans ne font pas de distinction parmi les prophètes:

Le Messager a cru en ce qui lui a été révélé de la part de son Seigneur. Tout comme les croyants: tous ont cru en Dieu et en Ses anges et en Ses Livres et en Ses Messagers: "Nous ne faisons de différence entre aucun de Ses Messagers." Et ils ont dit: "Nous écoutons et nous obéissons. Ton absolution, Seigneur! C'est vers Toi qu'est le devenir." (al-Baqarah, la Vache 2: 285)

Les croyances des Gens du Livre concordent avec celles des musulmans, non seulement en termes de foi, mais également en termes de valeurs morales. Aujourd'hui, dans un monde où des dépravations telles que l'adultère, l'homosexualité, la toxicomanie, l'égoïsme et la cruauté sont répandues, les Gens du Livre et les musulmans partagent les mêmes vertus: l'honneur, la chasteté, l'humilité, le dévouement, l'honnêteté, la compassion, la miséricorde et l'amour désintéressé.

Les ennemis communs de la foi
Le développement des philosophies athées, si influentes à notre époque, a cristallisé une attitude commune entre le Christianisme, le Judaïsme et l'Islam, qui s'y opposent. Parmi les philosophies les plus connues et les plus nocives de notre temps, nous pouvons citer le matérialisme, le communisme, le fascisme, l'anarchisme, le racisme, le nihilisme et l'existentialisme. Beaucoup de gens qui ont cru en ces faux diagnostics, ces descriptions trompeuses et ces explications sur l'univers, sur la société, sur l'homme, ont perdu leur foi ou ont dû faire face à de graves périodes de doute. Par ailleurs, ces idéologies ont mené bien des gens, des sociétés et des nations à des crises, des conflits et des guerres. Leur rôle dans la souffrance actuelle de l'humanité est immense.
Niant Dieu et Sa création, toutes ces idéologies ont les mêmes fondements prétendument scientifiques: la théorie de l'évolution de Charles Darwin. Le darwinisme constitue effectivement la base des philosophies athées. Cette théorie prétend que les êtres vivants ont évolué d'une part selon le hasard, d'autre part selon la lutte pour la survie. Ainsi, le darwinisme délivre à l'humanité le message suivant:
Vous n'êtes responsables de personne, vous devez votre vie aux coïncidences, vous devez lutter, et si c'est nécessaire opprimer les autres pour réussir. Ce monde est un monde de conflit et d'intérêt individuel.
Les messages sociaux avancés par des concepts darwinistes tels "la sélection naturelle", "la lutte pour la survie" sont des moyens d'endoctrinement. Cette morale malfaisante recommande aux gens d'être égoïstes, cruels et oppressifs. Elle détruit des vertus telles que la miséricorde, la compassion, le dévouement et l'humilité, les valeurs morales des trois grandes religions monothéistes, et présente cela comme une nécessité des "lois de la vie".
Cet endoctrinement darwiniste est l'opposé des croyances des Gens du Livre et du message coranique. Par conséquent la propagande darwiniste constitue le fondement d'un monde qui s'oppose aux trois religions divines.
Cela étant le cas, il est nécessaire pour les Gens du Livre et les musulmans de coopérer, puisqu'ils croient en Dieu et acceptent la morale qu'Il enseigne. Les disciples de ces trois religions doivent exposer au monde l'erreur du darwinisme, qui n'a aucune base scientifique, mais qui est toujours préservé au nom de la philosophie matérialiste. musulmans et Gens du Livre devraient ensemble mener une lutte intellectuelle contre toutes ces idées trompeuses qui servent l'athéisme (communisme, fascisme, racisme). Cela accompli, le monde embrassera rapidement la paix, la tranquillité et la justice.

L'antisémitisme est un racisme totalement
contraire à l'Islam
De nos jours, l'antisémitisme, qui porte atteinte au bien-être et à la sécurité d'innocents, est une idéologie qui menace la paix dans le monde. L'antisémitisme, cause de grands désastres pour l'humanité pendant le 20ème siècle, a aussi été l'origine de cruautés à l'égard des juifs par les nazis. Dans plusieurs pays du monde, beaucoup de régimes autoritaires ont visé les juifs, les soumettant ainsi à des traitements inhumains. Des organisations fascistes les ont harcelés et ont mené des pogroms contre eux.
Comment un musulman doit-il considérer l'antisémitisme?
La réponse est évidente: chaque musulman doit s'opposer à l'antisémitisme comme il s'opposerait à toute autre idéologie raciste. Bien que les musulmans condamnent à juste titre la politique cruelle et agressive de l'État d'Israël ainsi que son occupation de territoires adjacents, condamner les juifs innocents n'est guère acceptable pour eux: ce serait un symptôme de l'antisémitisme. Cependant, critiquer l'idéologie officielle sioniste qui constitue une forme de racisme n'a rien à voir avec l'antisémitisme. Nombreux sont les juifs qui critiquent aussi la politique raciste du sionisme et les qualifier d'antisémites serait absurde.
Le Coran nous commande de ne jamais soumettre une communauté à une critique générale; nous nous devons de faire une distinction entre le bon et le mauvais, le cruel et l'innocent. Après une référence à certains juifs et chrétiens qui avaient violé Ses commandements, Dieu fait aussi mention d'autres juifs et chrétiens qui ont affiché une perfection morale:

Ils ne sont pas tous égaux. Il est, parmi les Gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite les versets de Dieu en se prosternant. Ils croient en Dieu et au jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et se pressent d'accomplir les bonnes œuvres. Ce sont des gens vertueux. Et quel que bien qu'ils fassent, il ne leur sera pas dénié. Car Dieu connaît les gens pieux. (Ali-Imran, la Famille d'Imran 3: 113-115)

L'antisémitisme est une idéologie antireligieuse basée sur le néo-paganisme. Par conséquent, il est inadmissible qu'un musulman adopte l'antisémitisme ou ait de la sympathie pour cette idéologie. Les antisémites n'ont aucun respect pour Abraham, Moïse ou David, qui étaient des prophètes bénis et choisis par Dieu pour qu'ils servent d'exemples à l'humanité.
L'antisémitisme et les autres aspects du racisme (par exemple les préjugés contre les noirs) n'ont pas de place dans la vraie religion; ce sont des perversions résultant de diverses idéologies et superstitions.
En outre, quand nous examinons l'antisémitisme et les autres formes du racisme, nous voyons clairement qu'ils favorisent des idées et un modèle de société contraires aux valeurs morales du Coran. Notons, par exemple, que la haine, la violence et le manque de pitié sont à la source de l'antisémitisme. Un antisémite peut être si cruel qu'il peut facilement justifier le massacre des juifs (sans distinguer les femmes, les enfants et les vieux) et leur faire subir les pires atrocités. Cependant, le Coran invite l'humanité à l'affection, à la compassion et à la miséricorde. Il commande également aux musulmans de traiter les gens avec justice et de pardonner même à leurs ennemis.
Par ailleurs, les antisémites et autres racistes n'approuvent pas que les personnes qui appartiennent aux différentes races ou qui ont différentes croyances vivent ensemble en paix (par exemple les racistes allemands, les nazis et les racistes juifs, les sionistes, se sont opposés au fait que les Allemands et les juifs vivent ensemble; chaque parti a considéré, au nom de leur race respective, cela comme une dégénérescence). Cependant, dans le Coran, il n'y a aucune distinction entre les races; le Coran encourage les gens de toutes confessions à vivre ensemble dans la même société, en paix.

Selon le Coran, les musulmans, les juifs et les chrétiens doivent vivre en
harmonie
Dans le Coran, il y a une différence significative entre les gens du Livre et ceux qui ne croient pas en Dieu. Cela est particulièrement vrai dans le domaine de la vie sociale. Par exemple, nous lisons dans le Coran au sujet des idolâtres:

Ils sont une chose impure: qu'ils ne s'approchent plus, donc, de la Sainte Mosquée (at-Tawbah, le Repentir 9: 28)

Les idolâtres, capables de commettre sans hésitation toutes sortes d'actions dégradantes et perverses, sont des gens qui n'obéissent à aucune loi divine et qui n'ont aucun précepte moral.
A contrario, les Gens du Livre qui se basent fondamentalement sur la révélation de Dieu, ont des valeurs morales et savent ce qui est licite et illicite; c'est pourquoi permission a été donnée à un musulman d'épouser une femme des Gens du Livre. Voici ce qu'il en est dans le Coran:

Vous sont permises, aujourd'hui, les choses excellentes et la nourriture de ceux à qui le Livre a été donné – et votre propre nourriture leur est permise – (on vous a permis) les femmes chastes parmi les croyantes et les femmes d'entre les gens à qui le Livre a été donné avant vous, quand vous leur aurez donné leurs dots en en faisant des épouses chastes, et non des prostituées ou des maîtresses. Et quiconque renie la foi, alors vaine devient son action et il sera, dans l'au-delà, du nombre des perdants." (al-Ma'idah, la Table Servie 5: 5)

Ce verset prouve d'une part qu'un musulman peut établir des liens de parenté avec les Gens du Livre par suite d'un mariage et d'autre part que chaque partie peut accepter une invitation à un repas. Ce sont les principes fondamentaux qui assureront l'établissement de rapports humains équitables et une vie commune heureuse. Puisque le Coran encourage cette attitude équitable et tolérante, il est impensable qu'un musulman adopte une idée opposée.
Les pratiques justes et tolérantes du Prophète Mohammed (pssl) envers les Gens du Livre constituent de bons exemples pour les musulmans. Dans le contrat conclu avec les chrétiens de Najran, qui ont vécu en Arabie du Sud, le Prophète Mohammed (pssl) donne les meilleurs exemples de la bienveillance et de l'équité. Le contrat incluait l'article suivant:
La vie du peuple de Najran et de ses alentours, leur religion, leur terre, leur propriété, leur bétail et ceux parmi eux qui sont présents ou absents, leurs messagers et leurs lieux de culte sont sous la protection de Dieu et la garde de Son Prophète.20
Au moyen de tels contrats, le Messager de Dieu (pssl) a établi un ordre social marqué par la paix et la sécurité pour les musulmans et également pour les Gens du Livre. Cet ordre était la manifestation totale du verset suivant:

Oui, ceux qui ont cru, les juifs, les Nazaréens et les Sabéens, ceux qui ont cru en Dieu et au jour dernier et ont fait œuvre bonne, pour ceux-là, leur salaire est auprès de leur Seigneur. Nulle crainte à leur sujet, ils ne seront point affligés. (al-Baqarah, la Vache 2:62)

La Constitution de Médine est l'un des plus importants contrats jamais conclu, il a établi la justice et la tolérance envers les chrétiens et les juifs. Elle fut préparée sous la conduite du Prophète Mohammed (pssl) il y a 1.400 années, en 622 après J.C., afin de répondre aux besoins des communautés de croyances différentes, et elle fut mise en pratique sous la forme d'un contrat légal écrit. Plusieurs communautés de religions et races différentes qui avaient gardé rancune les unes contre les autres pendant 120 années sont devenues les parties prenantes de ce contrat légal. Le Prophète Mohammed (pssl) a montré, par ce contrat, que les conflits entre les factions ennemies qui ne parvenaient pas à faire un compromis, pouvaient trouver une fin, et que ces groupes étaient effectivement capables de vivre ensemble en harmonie.
Selon la Constitution de Médine, tout le monde était libre d'adhérer à une croyance ou à une religion quelconque ou de faire un choix politique ou philosophique. Les gens qui partageaient les mêmes vues pouvaient se réunir et former une communauté. Chacun avait le droit d'exercer son propre système de justice. Cependant, quiconque commettrait un crime ne serait protégé par personne. Les parties du contrat s'engageaient à coopérer les unes avec les autres, à se fournir du soutien et restaient sous la protection du Prophète Mohammed (pssl). Les désaccords entre les parties seraient amenés au Messager de Dieu (pssl).
Ce contrat fut valide de 622 à 632 après J.C. Par ce document, les structures tribales qui étaient jadis basées sur le sang et la parenté furent abolies, et les peuples de cultures ethniques et géographiques différentes se sont unies et ont formé une unité sociale. La Constitution de Médine a donc apporté une liberté absolue en matière religieuse.

Les monastères, les églises et les synagogues
doivent être respectés
Le Coran nous explique que les musulmans doivent respecter les lieux de culte des juifs et des chrétiens. Dans le Coran, les monastères, les églises et les synagogues sont mentionnés comme des lieux de culte protégés par Dieu:

... Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres, des monastères seraient démolis, ainsi que des églises, des synagogues et des mosquées où le nom de Dieu est beaucoup invoqué. Dieu soutient, certes, ceux qui soutiennent (Sa religion). Dieu est assurément fort et puissant. (al-Hajj, le Pèlerinage 22: 40)

Ce verset montre à chaque musulman l'importance de respecter et de protéger les lieux saints des Gens du Livre. En fait, le Prophète Mohammed (pssl) a aussi conclu des contrats avec des païens tout comme il l'avait fait avec les Gens du Livre. Les païens étaient toujours traités avec justice et ils ont demandé d'être protégés, leur requête fut acceptée par Mohammed (pssl). Cela signifiait que ces communautés avaient cherché la protection auprès du Messager de Dieu (pssl) face à une attaque ou à une accusation injuste. Plusieurs non-musulmans et païens ont demandé la protection du Prophète Mohammed (pssl) et il les a pris sous sa protection, assurant ainsi leur sécurité. Dans la sourate at-Tawbah, Dieu commande en effet aux musulmans d'accepter que les païens se réfugient chez eux:

Et si un quelconque faiseur de dieux te demande asile, alors, donne-lui asile, jusqu'à ce qu'il entende la parole de Dieu, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité. (at-Tawbah, le Repentir 9: 6)

Les juifs et les chrétiens, cependant, sont beaucoup plus proches des musulmans que les idolâtres. Chacune de ces religions a un livre divin et leurs adeptes respectent les commandements de ces livres qui sont envoyés par Dieu. Ils savent ce qui est juste et ce qui est erroné, ce qui est licite et ce qui est illicite selon leurs Écritures et ils respectent les prophètes et les messagers qui les ont accompagnés. Ils croient tous en l'au-delà et sont conscients du fait qu'ils rendront des comptes à Dieu pour ce qu'ils ont commis ici-bas. Ceci prouve donc qu'il y a une base commune sur laquelle les musulmans et les Gens du Livre peuvent coopérer.

Venons à une formule commune
Pour ce qui concerne les Gens du Livre, Dieu donne un ordre aux musulmans dans le Coran pour qu'ils se mettent d'accord sur une formule commune:

Dis: "Ô Gens du Livre! Venez à une parole commune entre nous et vous: que nous n'adorions que Dieu, sans rien Lui associer, et que nous ne prenions point les uns les autres pour seigneurs en dehors de Dieu." (Ali-Imran, la Famille d'Imran 3: 64)

Ceci constitue en effet notre appel aux chrétiens et aux juifs: en tant que croyants en Dieu et suivant Ses révélations, ils doivent en venir à une formule commune – "la foi": aimons Dieu, qui est notre Créateur et Seigneur, et conformons-nous à Ses ordres. Et prions Dieu pour qu'Il nous mène à une voie encore plus droite.
Quand les musulmans, les chrétiens et les juifs viendront ainsi à une parole commune; quand ils comprendront qu'ils sont des amis mais non pas des ennemis, quand ils verront que le vrai ennemi est l'athéisme, alors le monde changera. Les combats qui durent depuis des siècles, les hostilités, les craintes et les attaques terroristes cesseront, et une nouvelle civilisation basée sur l'amour, le respect et la paix sera établie selon cette "formule commune".
Ce que Dieu nous révèle dans le Coran au sujet de différents peuples et différentes confessions est clair:
- La morale coranique exclut toutes sortes de racisme.
- Le Coran nous ordonne d'avoir une attitude tolérante et amicale envers les adeptes des autres religions, à condition qu'ils ne montrent aucune hostilité à l'Islam ou aux musulmans.
Il est évident que les juifs ont commis beaucoup d'erreurs signalées et critiquées par le Coran et au sujet desquelles il nous avertit. Les crimes perpétrés par l'État d'Israël aujourd'hui contre l'humanité sont bien connus, mais tout ceci ne doit pas être une cause pour que les musulmans soient hostiles aux juifs. Les crimes commis par un groupe de juifs à cause de leur adhésion à l'idéologie sioniste ne doivent jamais être mis sur le dos du Judaïsme ou des juifs. Le Coran nous commande de ne pas juger les gens selon leur race, nation ou religion. Dans chaque communauté, il y a de bonnes personnes aussi bien que de mauvaises. Le Coran attire l'attention sur cette différentiation. Par exemple, après avoir mentionné la nature rebelle – contre Dieu et Sa religion – de certains des Gens du Livre, le Coran fait référence à une exception:

Ils ne sont pas tous égaux. Il est, parmi les gens du Livre, une communauté droite qui, aux heures de la nuit, récite les versets de Dieu en se prosternant. Ils croient en Dieu et au jour dernier, ordonnent le convenable, interdisent le blâmable et se pressent d'accomplir les bonnes œuvres. Ce sont des gens vertueux. Et quelque bien qu'ils fassent, il ne leur sera pas dénié. Car Dieu connaît les gens pieux. (Ali-Imran, la Famille d'Imran 3: 113-115)

Dans un autre verset, Dieu commande:

Et très certainement Nous avons suscité dans chaque communauté un messager (pour leur dire): "Adorez Dieu et écartez toutes les forces trompeuses." Il y en eut que Dieu guida sur le droit chemin et il y en eut sur qui s'avéra l'égarement. Parcourez donc la terre, et regardez ce qu'il est advenu de ceux qui traitaient. (Nos Messagers) de menteurs! (an-Nahl, les Abeilles 16: 36)

Dieu a révélé à tous Ses messagers qu'il est l'Unique et qu'il n'y a personne à part Lui à devoir être adoré, servi et obéi. Dieu nous a communiqué le message divin par l'intermédiaire de Ses messagers, cela depuis la création de l'homme. Certaines sociétés ont accepté le message et suivi le chemin droit alors que d'autres l'ont nié et se sont égarées. Cela est également valide aujourd'hui. Certains choisiront la bonne voie tandis que d'autres plongeront dans le mal. C'est la loi de Dieu. Les croyants doivent également adopter cette perspective et ne jamais oublier qu'il peut y avoir des personnes sincères et pieuses qui craignent Dieu parmi les adeptes de toutes les religions, aussi bien que des personnes éloignées de la moralité de la religion.
Nous désirons un monde dans lequel les gens pourront vivre ensemble en paix, sans tenir compte de la race ou de la religion auxquelles ils appartiennent – selon laquelle toute perversion raciste sera rejetée – et dans lequel les droits de chacun seront considérés respectés. La lutte qui devra avoir lieu sur des terrains intellectuels contre toutes les idéologies antireligieuses établira la paix désirée. Dieu rapporte dans le Coran:

Quant à ceux qui ont mécru, ce sont les amis personnels les uns des autres. Si vous ne faites pas cela [être les amis et soutiens les uns des autres, entre croyants], il y aura des troubles et grand désordre sur terre. (al-Anfal, le Butin 8: 73)

Pourquoi n'y a-t-il donc pas eu parmi les générations qui vous ont précédés des gens vertueux pour proscrire la corruption sur terre à part une petite minorité de ceux d'entre elles que Nous avons sauvés? Quant à ceux qui prévariquaient, ils ont continué, en criminels, de se vautrer dans le luxe où ils étaient. (Houd, 11: 116)