vendredi 29 janvier 2010

LE VRAI VISAGE DE CEUX QUI AGISSENT AU NOM DE LA RELIGION

T ous ces exemples révèlent encore une fois que les actes terroristes perpétrés contre les gens innocents sont contraires à l'essence de l'Islam; il est donc impossible qu'un musulman s'engage dans un tel crime. Au contraire, il est du devoir des musulmans d'arrêter ces malfaiteurs, d'effacer la corruption sur terre et d'apporter la paix et la sécurité à tous les hommes dans le monde.
Il n'est pas possible de parler de la terreur chrétienne, juive ou islamique. Quand nous examinons le caractère des auteurs de ces crimes, nous voyons clairement que le terrorisme n'est pas un acte encouragé par la religion mais un phénomène social.

Les Croisés: des barbares qui ont foulé
leur religion aux pieds
Le vrai message d'une religion ou d'un système de croyance peut être parfois altéré par ses pseudo-adhérents. Les Croisés, dont les agissements constituent un épisode obscur dans l'histoire chrétienne, sont un bon exemple de ce type d'altération.
Les Croisés étaient des chrétiens européens qui firent des expéditions à partir de la fin du 11ème siècle pour reprendre aux musulmans la Terre Sainte (la Palestine et ses alentours). Ils se sont établis un but soi-disant religieux, pourtant ils ont dévasté tous les territoires où ils sont entrés et y ont semé la crainte. Comme nous en parlerons plus en détail dans les pages suivantes, ils ont soumis des civils sur leur route à des exécutions de masse et pillé beaucoup de villages et de villes. Leur conquête de Jérusalem, où les musulmans, les juifs et les chrétiens vivaient en harmonie sous le règne islamique, est devenue le théâtre d'un immense carnage. Ils ont impitoyablement massacré tous les musulmans et les juifs.
Un historien rapporte: "Ils ont tué tous les Sarrasins et Turcs qu'ils ont trouvés... sans discerner homme ni femme."16 L'un des Croisés, Raymond d'Aguiles, se vante de cette violence:
Il y avait des spectacles merveilleux à voir. Certains de nos hommes ont découpé les têtes de leurs ennemis (et cela était plus clément); d'autres leur ont tiré des flèches, de sorte qu'elles sont tombées des tours; d'autres les ont torturés plus longtemps en les jetant dans les flammes. Des piles de têtes, de mains et de pieds étaient exposés dans les rues. Il fallait passer au-dessus des corps d'hommes et de chevaux. Mais tout cela n'est rien comparé à ce qui est arrivé au temple de Salomon, un endroit où les services religieux sont normalement psalmodiés… Dans le temple et le portique de Salomon, les hommes ont avancé dans le sang jusqu'aux genoux et aux rênes de leurs destriers.17
En deux jours, l'armée des Croisés a massacré environ 40.000 musulmans par des moyens barbares décrits ci-dessus.18
La barbarie des Croisés était si excessive que, pendant la quatrième croisade, ils ont pillé Constantinople (aujourd'hui Istanbul), ville chrétienne à l'époque et volé les objets en or dans les églises.
Sans doute, cette barbarie allait à l'encontre de la doctrine chrétienne. Le Christianisme est, selon les mots de la Bible, un message d'amour. Dans l'Évangile selon Mathieu, il est rapporté que Jésus a dit à ses compagnons: "Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent" (Mathieu, 5/44). Dans l'Évangile selon Luc, Jésus a dit: "Si quelqu'un vous frappe sur une joue, tournez-lui l'autre aussi" (Luc, 6/29). Nulle part dans l'Évangile, il n'y a de référence à la légitimité de la violence; le meurtre des personnes innocentes est donc inimaginable. Vous pouvez trouver le concept de tuer l'innocent dans la Bible seulement dans la tentative cruelle du roi juif Hérode qui essaya d'assassiner Jésus quand il était un bébé.
Puisque le Christianisme est une religion fondée sur l'amour et qu'il n'abrite aucune forme de violence, comment peut-on alors expliquer que les Croisés chrétiens aient commis les actes les plus violents de l'histoire? La principale raison réside dans le fait que les Croisés se composaient principalement de personnes ignorantes que l'on pouvait définir comme étant une "populace". Ces masses, qui ne connaissaient presque rien au sujet de leur religion, qui n'avaient jamais lu ou même vu la Bible dans leur vie, et qui étaient donc complètement ignorantes des valeurs morales bibliques, ont été conduites à la barbarie sous le conditionnement des slogans de Croisés qui ont présenté cette violence comme "la volonté de Dieu". Par cette méthode frauduleuse, nombreux furent ceux qui ont perpétré des actes strictement interdits par la religion.
Il est à noter qu'à l'époque, les chrétiens orientaux – le peuple byzantin, par exemple – qui étaient culturellement plus avancés que les chrétiens occidentaux, avaient davantage épousé les valeurs humaines. Avant et après les conquêtes des Croisés, les chrétiens Orthodoxes ont su vivre ensemble avec les musulmans. Selon Terry Jones, le commentateur de la BBC, avec le retrait des Croisés du Moyen-Orient, "la vie civilisée a repris cours et les adeptes des trois religions monothéistes sont retournés à la coexistence paisible".19
L'exemple des Croisés est révélateur d'un phénomène général: plus les adhérents d'une idéologie sont sauvages, intellectuellement sous-développés et ignorants, plus ils peuvent recourir à la violence. Cela est également valable pour les idéologies qui n'ont aucun lien avec la religion. Tous les mouvements communistes autour du monde sont enclins à la violence. Pourtant les plus sauvages et les plus sanguinaires parmi eux furent les Khmers Rouges au Cambodge car ils étaient les plus ignorants.

Le caractère du bédouin dans le Coran
À l'époque de notre Prophète (pssl), il existait deux structures sociales fondamentales en Arabie: les citadins et les bédouins (les Arabes du désert). Une culture évoluée régnait dans les villes arabes. Les relations commerciales reliaient les villes au monde extérieur, ce qui a contribué à la formation de "bonnes manières" parmi les Arabes habitant les villes. Ces gens-là avaient des valeurs esthétiques raffinées, appréciaient la littérature et particulièrement la poésie. Les bédouins, d'autre part, se constituaient de tribus nomades vivant dans le désert et avaient une culture très brutale. Ignorant les arts et la littérature, ils avaient développé un caractère fruste.
L'Islam s'est épanoui parmi les habitants de la Mecque, la ville la plus importante de la Péninsule. Ensuite, avec l'expansion de l'Islam, toutes les autres tribus en Arabie ont embrassé cette religion. Parmi ces tribus les Arabes du désert posaient problème: leur pauvre formation intellectuelle et culturelle les empêchait de saisir la profondeur et l'esprit noble de l'Islam. Dieu énonce les mots suivants dans un verset à ce propos:

Les Bédouins sont les plus forts en incroyance et en hypocrisie, les plus propres aussi à méconnaître les prescriptions que Dieu a révélées à Son messager. Et Dieu est Savant et Sage. (at-Tawbah, le Repentir 9: 97)

Les Arabes du désert, à savoir les groupes sociaux endurcis dans leur impiété et dans leur hypocrisie, et enclins à ignorer les commandements de Dieu, ont choisi l'Islam à l'époque du Prophète (pssl). Cependant, ils furent par la suite une source d'ennui pour le monde islamique. La secte appelée "Kharidjites" (les rebelles), qui s'est développée parmi les bédouins, en est un exemple. La caractéristique la plus distinctive de cette secte perverse car elle s'était considérablement égarée des pratiques sunnites, était leur nature sauvage et fanatique. Les Kharidjites, qui connaissaient peu l'essence de l'Islam ou les vertus et valeurs du Coran, ont déclaré la guerre à tous les autres musulmans, basant cette lutte sur quelques versets coraniques au sujet desquels ils ont fait des interprétations erronées. En outre, ils ont commis des actes de terrorisme. Ali, l'un des compagnons les plus proches du Prophète (pssl) et décrit comme "la porte de la ville de connaissance", fut assassiné par un Kharijite.
Plus tard, un autre groupe brutal se forma, les Hashashis, composé de militants ignorants et fanatiques dépourvus d'une compréhension profonde de l'essence de l'Islam et qui pouvaient donc être facilement influencés par des slogans et de simples promesses.
En d'autres termes, tout comme les Croisés ont altéré et mal interprété le Christianisme en le présentant comme un enseignement de brutalité, certains groupes pervertis au sein du monde islamique ont mal interprété l'Islam et ont recouru à la brutalité. Le point commun de cette secte et des Croisés était leur nature bédouine: il s'agissait de personnes ignorantes, peu raffinées et incultes, privées d'une compréhension véridique de leur religion. La violence à laquelle ils ont recouru a résulté de cette structure sociale, plutôt que de la religion à laquelle ils ont prétendu adhérer.

L'une des sources du terrorisme:
le fanatisme du Tiers-monde
Ces exemples de l'histoire peuvent nous aider à mieux comprendre le phénomène actuel, le prétendu terrorisme islamique, qui est à l'ordre du jour partout dans le monde car ceux qui commettent des actes terroristes au nom de l'Islam ou qui les soutiennent – ces personnes représentent sans doute une minorité au sein du monde islamique – possèdent "le caractère propre aux Bédouins", non pas celui de l'Islam. Inconscientes de l'essence de l'Islam, qui est en vérité une religion de paix et de justice, elles essayent d'en faire un outil de barbarisme, à cause de leur structure sociale et culturelle. L'origine de ce barbarisme, qui peut être appelé aussi "le fanatisme du Tiers-monde", est l'initiative stupide des personnes qui n'aiment pas les êtres humains.
Il est vrai que, durant les derniers siècles, les musulmans aux quatre coins du monde islamique furent soumis à la violence par des forces occidentales et de leurs alliés. Les états européens colonialistes, les régimes locaux oppressifs ou les colonialistes soutenus par l'Occident (Israël, par exemple) ont infligé une grande souffrance aux musulmans. Cependant, pour les musulmans, c'est une situation à laquelle il faut répondre avec une position purement coranique.
Nulle part dans le Coran, Dieu n'ordonne aux croyants de répondre à la violence par la violence. Au contraire, Il commande aux musulmans de répondre au mal avec le bien:

La bonne action et la mauvaise n'ont pas la même valeur. Repousse de la plus belle manière et voilà que celui avec lequel tu étais en inimitié deviendra comme s'il était un ami chaleureux. (Fussilat, Ont été détaillés 41: 34)

Il est sans doute un droit légitime pour les musulmans de réagir contre cette cruauté. Cependant, ces réactions ne devraient jamais se transformer en une haine aveugle, une hostilité injuste. Dieu avertit dans le verset suivant:

Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes oeuvres et de la piété et ne vous entraidez pas dans le péché et la transgression. (al-Ma'idah, La Table Servie 2: 5)

Par conséquent, commettre des actes terroristes contre les personnes innocentes d'autres nations sous prétexte de "représenter les nations innocentes dans le monde", n'est nullement compatible avec l'Islam.
Il ne faut pas oublier ici que toutes les nations occidentales ne peuvent pas être jugées responsables de la violence et de l'oppression mentionnées ci-dessus contre les musulmans. En fait, les philosophies et idéologies athées, matérialistes, qui ont régné au 19ème siècle sont les responsables principaux de ces tristes actes. Le colonialisme Européen ne prend pas sa source dans le Christianisme. Au contraire, ce sont les mouvements antireligieux opposés aux valeurs chrétiennes qui ont conduit au colonialisme. Dans les racines des plus grandes brutalités du 19ème siècle se trouve l'idéologie darwiniste sociale. Dans le monde occidental actuel, il y a aussi bien des facteurs cruels, malfaisants et opposés qu'une culture dominée par les éléments paisibles et justes ayant leurs racines dans le Christianisme . En fait, le désaccord principal n'est pas entre l'Occident et l'Islam. Contrairement à l'opinion générale, il a lieu entre les personnes pieuses de l'Occident et du monde musulman d'une part, et d'autre part les personnes opposées à la religion (les matérialistes, les athées, les darwinistes etc.).
Un autre point qui indique que le fanatisme du Tiers-monde n'a rien à voir avec l'Islam est que ce fanatisme fut identifié, jusqu'à une période récente, avec l'idéologie communiste. Comme c'est un fait bien connu, des actes terroristes anti-occidentaux semblables furent perpétrés dans les années 60 et 70 par des groupes communistes soutenus par l'Union Soviétique. Comme l'impact de l'idéologie communiste a disparu, certaines des structures sociales qui ont donné naissance aux organisations communistes ont tourné leur attention vers l'Islam. Cette brutalité, présentée sous le manteau de la religion qui est formulée par l'incorporation de certains concepts et symboles islamiques dans l'ancienne littérature communiste, va entièrement à l'encontre des valeurs morales constituant l'essence de l'Islam.
Une dernière remarque à ce sujet montre que l'Islam n'est pas réservé à une nation ou à un espace géographique particulier. Contrairement à l'idée occidentale dominante, l'Islam n'est pas une culture orientale. L'Islam est la dernière religion révélée pour être un guide vers le droit chemin, recommandé à toute l'humanité. Les musulmans ont la responsabilité de communiquer la vraie religion à laquelle ils croient à tous les gens de toutes les nations et cultures, et de les faire se rapprocher de l'Islam.
Il y a donc une seule solution pour les personnes et les groupes qui, au nom de l'Islam, recourent à la terreur, établissent des régimes oppressifs et transforment ce monde en un endroit redoutable au lieu de l'embellir: communiquer la vraie nature de l'Islam pour que les masses puissent le comprendre et vivre selon ses règles.
L'erreur du radicalisme
Il y a une autre idée que nous devons examiner avec celle du terrorisme; à savoir le phénomène du radicalisme.
Le radicalisme se définit notamment d'une part par un soutien à tout changement révolutionnaire, d'autre part par l'application d'une stricte politique sans concession en vue de réaliser ce changement. En outre, les radicaux se caractérisent par leur dureté et parfois par l'attitude agressive qu'ils adoptent.
Sur ce point, comme dans chaque domaine de la vie, le guide des musulmans est le Coran. Quand nous considérons le radicalisme à la lumière du Coran, nous voyons qu'il n'a rien à voir avec l'attitude recommandée par Dieu à Ses croyants. Quand Dieu décrit un croyant dans le Coran, Il le dépeint comme une personne affectueuse et douce, évitant les conflits et les polémiques, côtoyant chaleureusement et amicalement même les personnes les plus hostiles. L'ordre donné par Dieu à Moïse et à Aaron d'aller auprès de Pharaon et de lui parler doucement est un exemple qui nous éclairera sur ce point:

Allez tous deux vers Pharaon: il s'est rebellé, vraiment! Puis adressez-lui, tous deux, une douce parole. Peut-être se rappellera-t-il ou craindra-t-il? (Ta Ha, 20: 43-44)

Pharaon était l'un des mécréants les plus cruels et des plus rebelles de son temps. Cet homme fut un despote qui niait Dieu et adorait les idoles; d'ailleurs, il fit subir aux croyants (les juifs de l'époque) des tortures d'une cruauté redoutable. Malgré tout, Dieu commanda à Ses Prophètes de rencontrer cet homme si hostile et de lui parler avec douceur. Il est à noter que la voie conseillée par Dieu était celle du dialogue amical, et non la voie du conflit et des mots acerbes, des discours de colère et des protestations tourmentées.
Il y a quelques autres exemples dans le dialogue entre Chuaïb et les négateurs pour montrer aux musulmans la façon d'agir. Ce dialogue se présente ainsi dans le Coran:

Et vers les Madian (Nous envoyâmes) leur frère Chuaib. Il dit: "Ô mon peuple, adorez Dieu. Pas de dieu, pour vous, que Lui. Et ne rognez pas la mesure et le poids. Je vous vois heureux, et vraiment je crains pour vous le châtiment d'un jour qui vous enveloppera de toutes parts. "Ô mon peuple, remplissez équitablement la mesure et le poids, ne faites pas perdre aux gens leurs biens et ne répandez pas le désordre sur terre comme des fauteurs de désordre. Ce qui reste auprès de Dieu est meilleur pour vous, si vous êtes croyants, et je ne suis pas un gardien sur vous." Ils dirent: "Ô Chu'aib! Abandonner ce qu'adoraient nos ancêtres ou ne plus faire de nos biens ce que nous voulons, est-ce ta religion qui te le demande, ô toi qui est le patient, le bien dirigé?" Il dit: "Ô mon peuple! Que diriez-vous si je vous disais que je me fonde sur une preuve de la part de mon Seigneur et qu'Il m'attribue une belle donation? … Je ne veux pas aller faire le contraire de ce que je vous interdis: je ne veux que la réforme, autant que je le puis. Et je n'ai de réussite que par Dieu. En Lui je place ma confiance, et c'est vers Lui que je reviens repentant. (Houd, 11: 84-88)

À la lecture de ces versets, nous voyons que Chuaïb a invité son peuple à croire en Dieu et à adopter de nobles principes moraux. Il s'employa à cet égard avec amitié et humilité. Nous pouvons expliquer certaines des raisons derrière les mots qui se trouvent dans ces versets:
* Quand Chuaïb dit: "Je ne suis pas un gardien sur vous" à son peuple, il ne veut pas les dominer. Sa seule intention est de les avertir de la vérité que Dieu a révélée.
* "Toi qui est le patient, le bien dirigé": Ces mots des mécréants à Chuaïb montrent son caractère tempéré, doux et courtois, particulièrement apprécié par les mécréants.
* "Ô mon peuple! Que diriez-vous si…": Cette expression employée par Chuaïb prouve qu'il invite les mécréants à utiliser leur intelligence et leur conscience. En d'autres termes, il n'use pas d'une constante pression, mais remet en question leurs idées, sous un angle différent, les invitant ainsi à réfléchir et à tirer une conclusion en leur âme et conscience.
* "Je ne veux pas aller faire le contraire de ce que je vous interdis": Il n'est pas véritablement question ici d'une interdiction. Chuaïb explique que certains actes sont pervers et invite son peuple à les abandonner. D'ailleurs, quand il dit: "Je ne veux pas aller faire le contraire de ce que je vous interdis", son but n'est guère de polémiquer. Il ne désire ni embarrasser son peuple ni l'amener à la querelle. Il veut seulement l'appeler à la foi et à la pratique des valeurs morales approuvées par Dieu.
Si nous lisons attentivement le Coran, nous verrons qu'une humeur tempérée, douce et tolérante caractérise tous les Prophètes. Dieu décrit Abraham comme "plein de sollicitude et d'indulgence" (at-Tawbah, le Repentir 9: 114) et le verset suivant décrit les principes moraux du Prophète Muhammad (pssl):

C'est par un effet de la grâce de Dieu que tu te montras doux envers eux. Mais si tu étais un rustre au cœur dur, ils se seraient dispersés loin de toi. Pardonne-leur donc et implore pour eux l'absolution. Et consulte-les dans toute décision; puis une fois que ta décision est prise, remets t'en à Dieu. Dieu aime, en vérité, ceux qui s'en remettent à Lui. (Ali-Imran, la Famille d'Imran 3: 159)

La colère est une caractéristique évidente du radicalisme. On la perçoit avec clarté dans les discours, les écrits ou encore les manifestations des radicaux. Cependant, la colère n'est pas une qualité islamique. Dieu décrit les croyants dans le Coran tels des personnes:

Ceux qui dépensent dans la richesse et la pauvreté, qui refoulent leur colère et qui pardonnent aux gens. Et Dieu aime les gens de bien. (Ali-Imran, la Famille d'Imran, 3: 134)

Le musulman ne connaît aucune situation dans laquelle il se laisserait aller à la colère. Il invite les autres à croire en Dieu et à vivre selon les principes moraux coraniques, mais cela n'est possible que par la grâce de Dieu. Quoique nous fassions, pour expliquer la vérité aux gens, les cœurs sont dans les mains de Dieu. Il rappelle aux musulmans ce fait primordial par le verset suivant:

Est-ce donc que ceux qui ont cru n'ont pas su une fois pour toutes que si Dieu l'avait voulu, Il aurait guidé toute l'humanité sur le droit chemin? (ar-Rad, le Tonnerre 13: 31)

Il y a un autre verset qui souligne ce même fait:

Si ton Seigneur l'avait voulu, tous ceux qui sont sur terre auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à être croyants? (Yunus, Jonas 10: 99)

Par conséquent, le devoir du musulman consiste seulement à exposer les vérités et à inviter les gens à les accepter. Que les gens acceptent l'invitation ou la refusent dépend complètement de leur propre conscience. Dieu le rappelle dans le Coran en indiquant qu'il n'y a aucune contrainte en Islam:

Pas de contrainte en religion! Car le bon chemin se distingue de l'errance. Donc, quiconque renie la tyrannie des fausses divinités et croit en Dieu s'est effectivement saisi de l'anse la plus solide, sans brisure. Et Dieu entend tout et Il est omniscient. (al-Baqarah, la Vache 2: 256)

Il n'y a donc aucune contrainte ni pour que les gens croient ni pour que les musulmans accomplissent leurs prières ou se gardent du péché. Il y a seulement le conseil. Dieu indique dans certains versets adressés au messager de Dieu que les musulmans ne sont pas des oppresseurs:
Nous savons mieux que tous ce qu'ils disent et tu n'es nullement là pour les astreindre (à croire) par force. Par le Coran, donc, fais le rappel à celui qui craint Ma menace. (Caf, 50: 45)

Dis: "Ô gens! Certes la vérité vous est venue de votre Seigneur. Donc, quiconque est dans le bon chemin ne l'est que pour lui-même; et quiconque s'égare, ne s'égare qu'à son propre détriment. Je ne suis nullement un protecteur pour vous. (Yunus, Jonas 10: 108)

Les musulmans ont seulement le devoir d'expliquer leur religion, ils ne peuvent nullement exercer une quelconque pression ou une contrainte sur les non-musulmans. Ils prennent plaisir à parler d'une façon tendre et amène aux mécréants les plus tyranniques. Aussi, ne peuvent-ils être radicaux, car le radicalisme incarne l'attitude opposée. Le radicalisme, courant de pensée non-islamique, est une position politique qui s'est introduite dans le monde musulman de l'extérieur. L'examen sociologique des phénomènes relatifs au radicalisme permet de comprendre que cette idéologie est fondamentalement liée, dans ses méthodes et ses manifestations, aux communistes ou bien constitue une expression de la bigoterie et de l'ignorance qui n'ont aucune place dans l'Islam.
Tous les musulmans doivent totalement condamner toute attitude agressive et radicale, tout à fait contraire à la nature du Coran, pour adopter une attitude amicale, douce, tolérante, calme et compatissante. Ils doivent être un exemple pour le monde et être appréciés pour leur maturité, leur tolérance, leur modération, leur modestie et leur pacifisme. Les musulmans doivent pratiquer l'Islam de la meilleure façon et être ses représentants dans le monde, non seulement en agissant selon ses qualités spirituelles, mais également en se distinguant dans les domaines de la science, de la culture, de l'art, de l'esthétique et de l'ordre social etc.
Communiquer l'Islam aux autres et le défendre contre des idées étrangères fait partie aussi du devoir des musulmans. Dans le verset ci-dessous, Dieu indique clairement quelle attitude le musulman doit adopter à l'égard d'autrui:

Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la façon la plus douce. Oui, c'est ton Seigneur qui sait le mieux lequel s'égare de Son sentier et c'est Lui qui sait le mieux ceux qui sont sur le droit chemin. (an-Nahl, les Abeilles 16: 125)

Les méthodes terroristes et la psychologie
Le concept du terrorisme a une signification plus ample dans le langage de notre époque. D'une façon générale, il se réfère au conflit armé mené par les groupes idéologiques radicaux. Le terrorisme signifie la menace qui concerne une large zone, mettant en danger la vie des gens qui sont en proie à la frayeur et à la violence. Le terrorisme inclut l'intimidation intense et systématique visant à pousser les gens à adopter une certaine façon de penser et de se comporter, ainsi que toutes sortes d'actes violents commis afin de créer cette intimidation. Dans chaque situation, cependant, la cible du terrorisme est directement ou indirectement l'ensemble des innocents.
Les organisations terroristes recourent au terrorisme pour obtenir du soutien. La menace qu'elles créent est calculée afin d'augmenter leur force et de recevoir ainsi le support de certains ou de tous les gens.
La première chose à laquelle les gens pensent quand ils entendent le mot "terreur" est généralement la "terreur gauchiste", mais il y a également une sorte de terreur pratiquée par des régimes autoritaires dans des pays du tiers-monde. En fait, il ne s'agit ici que de la mise en œuvre des tactiques de la terreur gauchiste. Un dictateur ou un groupe au pouvoir est oppressif, en utilisant sa puissance seulement pour des gains personnels et, pour cette raison, ils font face à diverses sortes d'opposition sociale. Dans cette situation, le régime autoritaire recourt toujours à la même formule pour prouver qu'il est plus fort que l'opposition; il inaugure l'utilisation de la terreur pour réprimer les citoyens et consolider son pouvoir.
Des organisations terroristes, selon les idéologies qu'elles embrassent, prétendent que leur but est de renverser le gouvernement et ses administrateurs qu'ils considèrent comme illégitimes et cruels et d'établir ainsi un environnement plus heureux et plus juste. Cependant, ce n'est pas une affirmation réaliste. Dans le Coran, Dieu donne cet ordre à ceux qui pensent ainsi:

Quand on leur dit: "Ne semez pas le désordre sur terre", ils répondent: "Nous ne sommes que des réformateurs!" Ce sont plutôt eux, n'est-ce pas, les fauteurs de trouble, mais ils sont inconscients! (al-Baqarah, la Vache 2: 11-12)

Pour les terroristes, le meurtre des gens est une façon de vivre. Ils peuvent tirer sur les personnes innocentes et bombarder les enfants sans pitié. Ils prennent plaisir à verser du sang. Ces gens ne sont plus des humains; ils se sont transformés en des bêtes sauvages. S'il y en a un parmi eux qui montre le moindre sentiment de la compassion, ils le stigmatisent en le traitant de lâche ou de traître et le rétrogradent, voire l'éliminent. Souvent ils utilisent leurs armes l'un contre l'autre et effectuent des épurations sanglantes contre des factions au sein de leurs propres organisations.
Il apparaît que le terrorisme n'est rien d'autre qu'une source de carnage diabolique. Celui qui soutient ce cycle de sauvagerie défend un système satanique. Si un terroriste se sert d'un langage et de symboles religieux, cela ne devrait tromper personne. Les terroristes qui se cachent sous le manteau de la fausse religion sont doublement coupables, pour le sang qu'ils versent et pour la propagande antireligieuse qu'ils font tout en commettant ces crimes au nom de la religion.
La terreur et la religion sont complètement opposées l'une à l'autre. Le terrorisme adopte la voie de l'agression, du meurtre, du conflit, de la cruauté et de la misère. Or, selon le Coran, toutes ces façons de faire sont des méthodes oppressives. Dieu ordonne la paix, l'harmonie, la bienveillance et le compromis. Il interdit la terreur et tous les actes qui ne favorisent pas la paix, et Il condamne ceux qui commettent de tels actes:

Ceux qui dénoncent leur pacte avec Dieu après l'avoir engagé, et rompent ce que Dieu a commandé d'unir et commettent le désordre sur terre, auront la malédiction et la mauvaise demeure. (ar-Rad, le Tonnerre 13: 25)
La caractéristique principale commune à la terreur et à ceux qui sont contaminés par sa cruauté est le manque de crainte et d'amour de Dieu, ces concepts leur étant en fait complètement étrangers. Leurs cœurs sont endurcis et ils sont spirituellement malades. Dans le Coran, Dieu parle du caractère de telles personnes:

N'obéis à aucun être ne faisant que jurer et n'inspirant que mépris, ce grand séducteur, ce grand colporteur de médisance. Il entrave le bien, ce transgresseur, ce grand pécheur, ce vorace et en plus de cela cet intrus. (al-Qalam, la Plume 68: 10-13)

Se rebeller sans cause et commettre des agressions sont interdits par Dieu. L'Islam interdit des actions que nous appelons aujourd'hui la terreur et l'anarchie.

Dis: "Rien d'autre, en vérité: mon Seigneur a interdit les turpitudes – tant ce qui en paraît que ce qui reste caché – le péché, l'agression injustifiée, l'association à Dieu ce sur quoi Il n'a fait descendre aucune autorité, et le fait de dire contre Dieu ce que vous ne savez pas." (al-A'raf, les Limbes 7: 33)

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